C’est l’heure de la MINUTE RETAIL. Aujourd’hui encore : l’inflation et la traditionnelle dissonance entre réalité et perception. Une dissonance mise en chiffres par une étude Odoxa pour BFM
Et pour ceux qui préfèrent lire…
Aujourd’hui encore : l’inflation et la traditionnelle dissonance entre réalité et perception. Une dissonance mise en chiffres par une étude Odoxa pour BFM. Selon les Français, en effet, l’inflation sur un an atteindrait… 12,5 %. En réalité, selon l’INSEE, l’inflation atteint 6,2 %. Un niveau très élevé évidemment. Mais un niveau deux fois inférieur à la perception des Français.
Comme toujours, il n’y a pas une seule explication mais bien plusieurs qui s’enchevêtrent. Premier élément, très classique : la sur-estimation des éléments négatifs. Qu’il s’agisse de pouvoir d’achat, de salaires ou donc d’inflation, la tentation naturelle est bien à l’exagération de la « douleur ». Dans une société qui attend toujours beaucoup de la solidarité nationale, voir les choses en noir plutôt qu’en rose revient à demander de l’aide. Une posture dans laquelle nous nous complaisons.
Seconde explication : l’inflation marque l’époque. Radios, journaux, télévisions : l’inflation est omniprésente et conditionne inévitablement les esprits.
Et puis il y a enfin dans la perception de l’inflation, l’effet de produits symboliques. Ces produits auxquels on est exposé quotidiennement ou presque. Les carburants bien sûr. Mais aussi… l’alimentation avec l’effet particulier des produits stars. C’est d’ailleurs l’objectif du panier de 150 « majeurs » que nous suivons avec A3 Distrib depuis le 1er janvier : le camembert Président, la confiture Bonne Maman, les pâtes Panzani et tellement d’autres stars. Ils ne représentent qu’une part modeste de l’offre c’est vrai. Mais le nombre d’yeux qui se posent dessus est tellement élevé… Ils influencent donc grandement la perception globale de l’inflation. D’ailleurs, depuis janvier, les prix de notre panier ont augmenté de 14 %. Bien plus que l’inflation mesurée par l’Insee. Et donc sans doute responsable pour partie du ressenti des Français.
N’oublions pas non plus les dépenses pré engagées qui ont bien augmenté (fibre, mobile, plateformes…) et qui grignotent le revenu, donnant le sentiment qu’on ne peut rien se payer. Également la dissonance varie aussi en fonction des revenus.