C’est le moment de la MINUTE RETAIL (de la semaine 47). Aujourd’hui : les profits plantureux des commerçants indépendants, Leclerc en tête. Un succès qui s’explique simplement…
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Aujourd’hui : les profits plantureux des commerçants indépendants, Leclerc en tête.
Tous les ans, à pareille époque, mes camarades de Linéaires épluchent les bilans de plus de 2 000 commerçants indépendants : les réseaux de coopératives (Leclerc, Intermarché et Système U) mais également les franchisés, ceux de Carrefour par exemple.
Cette année encore, un grand gagnant : Leclerc. Selon Linéaires, les hypers de l’enseigne ont dégagé en moyenne 2,4 % de résultat net. Ce qui représente la bagatelle d’un million et demi d’euros. Il n’en faudra pas davantage pour réveiller les procureurs de l’enseigne.
Mais, avec un brin d’ambition, rien n’empêche d’aller un cran plus loin et de chercher à comprendre les raisons du succès de l’épicier de Landerneau. Aucun doute : il y a dans sa stratégie une constance dont aucun concurrent ne peut se revendiquer. Il y a évidemment son efficacité à l’achat, c’est un euphémisme. Je me souviens d’Édouard Leclerc, devant ses ouailles, leur expliquer que le premier franc gagné l’est par principe à l’achat.
Mais il y a, surtout, les vertus économiques du discount. Leclerc est factuellement l’enseigne la moins chère. Pas sur tous les produits et tous les rayons, non. Mais en moyenne, si. La conséquence c’est une attractivité commerciale supérieure aux autres. Donc des ventes plus élevées pour une même surface. Ce qu’on appelle le rendement.
Sur ce critère, Leclerc affiche 13 000 € / an et par m2. Tous les autres, sans exception, sont derrière : environ 10 000 € pour Carrefour et Auchan par exemple.
Leclerc écrase donc davantage ses charges, peut pratiquer des marges plus faibles, donc vendre moins cher, donc vendre plus.
On appelle ça la vertu du discount. Le moins cher est souvent le plus rentable. Parce qu’il a le volume. Rien de nouveau… Le premier à l’avoir montré est Aristide Boucicaut avec Le Bon Marché. C’était… en 1852 !
Je renvoie à ce formidable reportage bien qu’un peu complaisant : “Leclerc, au nom du père” avec ces mots prononcés par Edouard Leclerc :
“Dans l’économie, il y a des phases importantes : acheter, vendre…. et gagner ce qu’il faut pour que ça dure”
“Les brêles sont allées avec eux et les bons sont restés avec nous” (Clash avec Leroch).
Et pour finir les paroles d’un opposant d’Edouard Leclerc : “dans le commerce , on trouvé les Leclerc, faut le reconnaître, faut dire ce qui est, ce sont des supers commerçants, ça rentre partout ça…Et le fils est pire, le fils c’est le plus fort de la famille, celui-là attention….”
La conclusion ne nous rajeunit mon cher OLIVIER 🙂
bonjour,
je me posai une question recemment concernant leclerc par rapport a la concurrence, format hyper, actionnariat familial est ce que ce n’est pas aussi ca en plus de l’aspect “leclerc c’est moins cher ” qui fait qu’ils sont les plus performant ?
d’un autre cote, j’ai l’impression d’un changement de mentalite entre leclerc et inter.
leclerc commercant encore et toujours, inter aujourd’hui, investisseur pour la pluspart.
si des personnes pouvaient m’eclairer
Et acheter sous la loi belge c’est encore plus rentable!