Bienvenue dans cette « MINUTE RETAIL » de la 49e semaine de l’année. Aujourd’hui : si l’économie était la meilleure alliée de… l’écologie ? Posée ainsi, la question peut surprendre, j’en conviens. Et pourtant…
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Aujourd’hui : si l’économie était la meilleure alliée de… l’écologie ? Posée ainsi, la question peut surprendre, j’en conviens. L’économie, et la quête incessante du profit, est souvent présentée comme l’obstacle premier à la nécessaire transition environnementale. Ou quand les intérêts particuliers des entreprises s’opposent à l’intérêt général, en l’occurrence rien moins que l’avenir de la planète.
Pourtant, il est aujourd’hui un sujet sur lequel, factuellement, l’écologie va avancer grâce à l’économie : ce dossier c’est le zéro prospectus qui avance à une vitesse incroyablement plus rapide qu’anticipé, n’en déplaise à certains. Pourquoi cette transition est-elle plus rapide que prévue ? Parce qu’après les pionniers et leurs utopies, par exemple Jean-Claude Pénicaud, l’adhérent Leclerc de Luçon en Vendée, vient l’ère des gestionnaires. Ceux qui vont démultiplier les décisions. Prenez cet Intermarché semi-rural dans lequel j’ai passé une après-midi cette semaine : 2 000 m2, 6 000 tracts distribués par semaine et un budget prospectus qui va exploser en 2023. De 30 000 à 50 000 €, conséquence à la fois de l’envolée du prix du papier et des coûts d’impression, activité ô combien énergivore. Il n’en fallait pas davantage pour convaincre le maître des lieux d’accélérer la transition. D’ici à quelques semaines, cet Intermarché aussi sera donc… zéro prospectus.
Dans quelques jours désormais, ça sera Cora. Première enseigne d’hypers à basculer complètement, comme je l’ai révélé dès mercredi sur mon blog. Et première raison invoquée par Ludovic Chatelais, le DG de l’enseigne : l’inflation des coûts. Et comme une incroyable réaction en chaîne, d’autres vont suivre, c’est une évidence.
Bien sûr, des écolos pur sucre reprocheront sans doute aux enseignes l’insincérité de la démarche, la cause environnementale n’étant finalement que l’externalité d’une décision de gestion. Sans doute. Mais la cause mérite-t-elle ce procès ? Évidemment pas. Et si l’écologie avance grâce à l’économie, vive l’économie et les gestionnaires !
Faut-il croire que l’écologie “punitive” (taxation, augmentation des couts….) serait la meilleure façon d’accélérer la transition ?