C’est le moment de la MINUTE RETAIL. Aujourd’hui, retour sur 3 événements de l’année, parce qu’ils disent beaucoup de l’époque, du commerce, de la conso…
La baguette de Michel-Edouard Leclerc à 29 centimes le 13 janvier
L’euphorie chez TotalEnergies le 1er septembre
Le rideau qui se baisse définitivement chez Camaieu le 1er octobre
Ou à lire là…
Aujourd’hui, et avant de tourner la page de 2022, retour sur trois événements de l’année, à mes yeux plus marquants que les autres, car disant beaucoup du commerce et de l’époque.
1er événement : c’était le 13 janvier. Sur le plateau de BFM, Michel-Édouard Leclerc, annonce bloquer le prix de la baguette à 29 centimes. Une nouvelle fois, Leclerc démontre sa capacité à sentir l’opinion avant les autres. La guerre en Ukraine n’a pas démarré mais l’inflation est déjà là. Faible, c’est vrai. Mais le terreau est suffisamment fertile pour alimenter la narration de l’enseigne, ce que Leclerc manque rarement. Mieux encore : toutes les voix de l’agroalimentaire, de Christiane Lambert à Dominique Schelcher, toutes les voix tombent dans le piège et alimentent la polémique. Au grand bénéfice de celui qu’elles s’imaginaient contrarier. Évidemment, le plus brillant coup de comm’ de l’année !
2e événement : le 1er septembre. Le jour de la rentrée, Total baisse brutalement ses prix de 20 centimes. Les stations Total, généralement peu fréquentées, retrouvent instantanément une attractivité inédite. Et pour cause… La caution d’un pétrolier pour moins cher qu’un hyper, on a jamais fait mieux sur l’échelle de la valeur. Toutes les marques qui manquent de volume savent à quoi s’en tenir : le prix, le prix, le prix.
Le 3e événement est plus dramatique : la disparition brutale de Camaieu, le 1er octobre. 514 magasins qui, le même jour, baissent définitivement le rideau. Evidemment terrible pour les salariés concernés. Mais, au-delà, rien d’étonnant hélas. Depuis une dizaine d’années, le commerce est pris en étau entre d’un côté la stabilité de la consommation, de l’autre la bascule off-line > on-line d’une part des dépenses et, enfin, l’accroissement continu des capacités commerciales. Conséquence : une baisse des rendements commerciaux. En ce sens, rien de surprenant à voir disparaître les plus fragiles. C’est même… dans l’ordre naturel des choses.