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La souveraineté alimentaire en péril (depuis le rayon FLEG d’un Carrefour City)

Ceux qui me connaissent savent mon engagement pour l’agriculture française, notamment via les travaux du ThinkTank Agroalimentaire Les Echos (que je dirige depuis 9 ans désormais). Le déclin agricole français était au cœur de nos travaux bien avant que la souveraineté alimentaire devienne un sujet quasi banal. Et, tristement, je ne peux que constater que la courbe ne s’inverse pas et le déclin devenir plus visible. Exemple, ce jour-là, face au rayon légumes de ce Carrefour City. Plus de la moitié du rayon était “produit in ailleurs”. Certes, quelques produits ne sont pas produits en France m’objecterez-vous. C’est vrai… L’avocat. C’est tout. Il y a aussi le climat qui pourrait expliquer que le Maroc soit représenté sur l’étal. Sans doute. Mais expliquez-moi alors pourquoi les Pays-Bas et la Belgique sont autant présents… Vous voulez la réponse… ? Parce que leur agriculture est plus compétitivite que la nôtre. Ce qui rappelle à quel point la responsabilité politique est grande dans le déclin agricole français.

Pour l’illustrer (ce déclin), j’ai fait disparaître les produits d’import. Frappant.

15 commentaires

  1. je viens de telecharger votre livre blanc 2020/2021 et ca :
    “Le carbone et les gaz à effet de serre sont (enfin)
    reconnus comme « la mère de toutes les batailles ».
    Il en va de l’avenir même de la planète et de ses
    habitants.”

    ça passe toujours pas chez moi, je ne comprendrai jamais comment des personnes bossant dans l’agroalimentaire et pour certains etant en contacte toute l’annee avec des agricool-teur peuvent écrire et mettre des trucs comme ça en avant.

    ça me rend triste, ce n’est pas a vous que je vais apprendre la formule de la photosynthese bref ….. j’ai arrêté la lecture et efface le fichier en me disant que les pauvres cul terreux ils sont pas sorti de l’auberge avec des réflexions comme celle la.

    au niveau local on a de bon maraicher autant aller chez eux, c’est du français au moins mais c’est vrai que dans ces cas la, il faut manger avec les saisons ce qui limite grandement le choix.

    se serai pas plutôt une rééducation des clients qu’il faudrai pour pouvoir continuer avec une agriculture vraiment francaise et surtout mettre en avant leur facon de produire, les methodes employées, les phyto utilisé par rapport aux produits d’importations.

    bien evidemment ca n’irait pas dans le sens du commerce et du CA.

    ” Mais expliquez-moi alors pourquoi les Pays-Bas et la Belgique sont autant présents… Vous voulez la réponse… ? Parce que leur agriculture est plus compétitivite que la nôtre.”

    en lisant ca, j’ai le souvenir du discours que me tenait la femme d’un ancien grand patron d’une énorme boite française mondial (de la fourche la fourchette) toujours trop de normes, toujours trop de réglementations en france ….

    OUI mais on évite certains phyto, on évite certaines pollution irreversible de notre nature.

    regardez le resultat pour les huitres triploides, les mecs se sont tirés une balle dans le pied il y a des années.

  2. Le rôle des distributeurs est de répondre à la demande des clients, ni plus ni moins, avec les produits à dispo sur le marché.
    Cet étal montre juste que le prix et le choix des produits semblent des critères plus importants pour les clients que l’origine, ou sinon que l’origine FR pêche (mais si pas la saison) d’une manière ou d’une autre…

    1. mouais c’est le client qui demande des tomates, des fraises en fevrier ? ou c’est les formateurs de chaque enseignes qui disent il faut implanter telle et telle produit qu’il il faut avoir cette gamme et ne pas faire autrement.

      qu’un indépendant porte ces couilles, de toute facon il n’y a que chez eux que ca pourrai se faire, qu’il ne fasse que du francais et du produit de saison durant un an ou mieux deux et qu’il explique le tout au consommateur quitte a perdre du CA et si le produit est en rupture a un moment donné, il l’explique et attends que ca revienne.
      bien evidemment pour ce qui est des produits impossible a cultiver en france, on peut faire une exception mais uniquement lorsque c’est vraiment la saison si et seulement si on n’en a pas en france.

  3. Ce qui est tout aussi désolant dans ce constatl c’est que à son arrivée Alex a dépensé un pognon de dingue en com, formation des équipes,plv etc etc pour
    Act for food et récemment pour promettre (ce qui n engage que ceux qui y croient) que plus de 70 % de l’approvisionnement des FL serait français
    Cela me gène aussi beaucoup ces effets de communication qui fleurent l hypocrisie
    Thats life

  4. C’est bien beau de faire une com joliment fait sur la conso responsable, mais derrière effectivement, tout ne va pas comme il faut. C’est clairement pour ça que j’ai arreté de faire mes courses de F&L en supermarché = panier bio d’invendu (donc bio moins cher) ferme bio qui vend au même prix que les supermarchés, et potager (on est jamais mieux servi que par soit même).
    Si tout le monde pouvait faire l’effort, peut-être que les supermarchés s’adapterait… Peut-être …

  5. Pourquoi vous en prendre à ce Carrefour City alors que le problème est le même pour toutes les enseignes !!!!!!!!!!!!
    Par ailleurs, les distributeurs mettent en vente ce que demandent les clients. Samedi, je suis resté baba devant le rayon
    des fraises Espagnoles ( En février ) qui partaient comme des petits pains.
    Si nous en sommes arrivés à cette situation, c’est en grande partie la faute de nos agriculteurs qui n’ont pas su suivre le changement.
    Pourquoi les Pays Bas, l’Espagne, la Belgique et l’Italie arrivent à fournir toute l’année, courgettes, aubergine, poivrons, tomates et
    beaucoup d’autre produits et nous pas !!!!!!!!!!
    On nous dit, consommez local et de préférence chez un petit producteur mais quand je vois les prix pratiqués par certains, je passe
    mon chemin de peur d’être pris pour un pigeon.

  6. Nous faisons face à une question de fond : le commerçant doit-il vendre ce que veulent les consommateurs (dans la limite de la légalité) ou vendre ce qu’il aime/ce qui est bon pour la santé et la société ? En élargissant, on peut se demander : est-ce “bien” de vendre de la pate à tartiner, de l’alcool, des plats cuisinés bourrés d’additifs ? A cela s’ajoute la versatilité du consommateur (que nous sommes tous) : je déclare vouloir acheter responsable mais je me précipite sur les prix bas sans me soucier de l’origine….
    On peut considérer que si le modèle de la GSA “classique” reste dominant en France donc avec une logique légitime de générer des volumes et du profit pour faire tourner les entreprises (voire enrichir les actionnaires et les propriétaires),le consommateur a d’autres alternatives pour se “sourcer” en produits alimentaires de saison, locaux, sains…. sans que cela coute plus cher (souvent moins) mais il faut avoir un peu d’imagination, savoir changer ses habitudes alimentaires (la viande à tous les repas, c’est plus l’époque) et se mettre à la cuisine.

  7. “Nous faisons face à une question de fond : le commerçant doit-il vendre ce que veulent les consommateurs (dans la limite de la légalité) ou vendre ce qu’il aime/ce qui est bon pour la santé et la société ? ”

    a chacun de choisir, mais c’est une voie que certains pourraient essayer ” vendre ce qu’il aime/ce qui est bon pour la santé et la société ? “, en tant qu’ancien artisan c’était mon mode de fonctionnement et je n’ai pas senti de mécontentement de la part de mes clients lorsque je vendai ce que j’estimai être de bonne qualité tant sur la qualité intrinsèque du produit que sur le choix du produit en lui même. on m’a souvent demandé tel ou tel produit mais j’expliquai simplement pourquoi chez moi ils n’en trouverai jamais contrairement à la gms ou aux autres artisans de mon secteur d’activité.

    au niveau du CA pareil aucun pb particulier puisque je connais mon métier et que j’expliquai le pourquoi du comment, les gens étaient très réceptif.

    je fais pareil aujourd’hui en tant qu’employé et ça ne gêne personne, les gens choisissent in fine ce qu’ils veulent mais j’explique avant. ce qui est sur par contre c’est que je fidélise facilement les clients en recherche de vérité (ce sont eux qui reviennent vers moi, je ne suis pas physionomiste pour un sous ….).

    comme je le leur dis, “je ne suis pas la pour vous dire ce que vous voulez entendre mais pour vous dire la vérité”.

    à la fin du mois mon salaire est le meme …..

    par contre prendre ce chemin oblige à vraiment avoir des employés compétents, pas des pseudo vendeurs qui n’ont jamais mangé ce qu’ils proposent a leurs clients et donc investir dans la formation et fidéliser par la suite ces vendeurs sinon c’est à fond perdu.

    z’avez vue jdis pas kdes conneries et jpeux meme etre sympa des fois.

  8. Les tomates en Belgique et aux Pays Bas, c’est sûr que le climat s’y prête……….
    il me semble qu’en France on voulait interdire les cultures sous serre chauffée, donc il ne reste que la solution d’importer….
    Elle est où la défense de l’indépendance alimentaire chez les décideurs politiques ??
    😭😭😭😭😭

    1. Et donc si j’avais pris la photo dans un “U” vous m’auriez dit “facile de citer U alors que…” ? Et si j’avais pris la photo chez Inter vous m’auriez dit “Facile de citer Inter”, etc…
      Le sujet n’est pas Carrefour (faut déstresser un peu 😉

  9. La réflexion de leboeuf est très valide, mais chez des artisans justement, à la limite pour les trads ici et là dans les hypers (où il y a aussi fournisseurs locaux).
    Au moment où faut acheter du liquide ou des céréales pas chers, je peux vous assurer que les consommateurs sont peu scrupuleux (sans les juger !).
    Quant au fantasme de multiplier les achats ici et là chez les producteurs… Tout le monde n’a pas 3heures pour faire ses courses, ni autant de carburant à dépenser…!

    1. “La réflexion de leboeuf est très valide, mais chez des artisans justement, à la limite pour les trads ici et là dans les hypers ”

      ne rêvez pas, l’artisan qui vend de la qualité et qui a le respect du produit n’est plus qu’un mythe (est ce que ça a ete un jour une realité ? je me le demande). Aujourd’hui on est loin du compte. j’ai bossé chez metro avant d’en être client (exceptionnellement je prenais du “trad” uniquement du sec et frais ls sinon), chez les restaurateurs c’est pareil, même chez ceux qui possèdent une étoiles, plus meme, ou des biberons, j’en ai connu, ce qu’ils achetaient pour leur menu a 70 balles, je l’aurai pas donne a mon chien mais avec une bonne sauce tout passe et avec des relations, on obtient facilement des distinctions…. pareil pour les MOF ( et oui la réalité est loin d’être aussi glorieuse).

      en gd sur les métiers de bouches il y a vraiment d’énormes lacunes et du personnel qui se fait rare. les bon formateurs aussi se font rare (j’en ai vue passé un y a pas longtemps extérieur a l’enseigne, patron j’aurai jamais paye pour un gar comme lui), nivellement par le bas. On est arrive pour moi a un moment ou on change véritablement de generation et surtout de vision du metier, l’ancienne qui pour certains se demandent pourquoi est ce qu’on ferme des rayon trad alors que c’est le coeur du métier (dixit un patron en central) et la nouvelle qui, à mes yeux, pour le plus grand nombre investissent dans un mago comme on pourrai investir en bourse, rentabilité immédiate et maximum demandé, le reste on s’en cogne.

      du coup, monter en compétences en gd c’est facile, il y a les moyens si la direction le souhaite, j’y crois vraiment on est pas loin du fond on ne peut que remonter et finalement se différencier facilement de la concurrence pour les plus intelligent.

      “Quant au fantasme de multiplier les achats ici et là chez les producteurs… Tout le monde n’a pas 3heures pour faire ses courses, ni autant de carburant à dépenser…!”

      il y a les amap pour gérer se problème qui concentrent les producteurs (par contre question qualité/gout, y a pas photo…), mais meme ici tout n’est pas rose, pour connaitre des gars qui vendent ou vendaient en amap, c’est beau au début et les gens se lassent ensuite, reste donc les plus feru ou les extremistes…. 🙂 parce qu’en hiver par ex, on bouffe beaucoup de patate, d’ou l’intérêt en gd de former, de payer (faut pas rêver ) et d’expliquer si on fait uniquement du francais.

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