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Picnic en Île-de-France : pourquoi ça va marcher

L’arrivée de Picnic en Île-de-France n’était plus un secret depuis l’été dernier. Ce matin, on en sait (enfin) un peu plus sur le début des grandes manœuvres. Depuis un hub situé à Champlan (91), au sud de Paris, Picnic va desservir 15 communes : Antony, Massy, Palaiseau, Igny, Fresnes, Chilly Mazarin, Savigny-sur-Orge, Wissous, Longjumeau, Epinay-sur-Orge, Villiers sur-Orge, La ville du Bois, Saulx-les-chartreux et Villebon-sur-Yvette. Soit un potentiel de 150 000 ménages, auxquels Picnic proposera sa désormais fameuse livraison en mode tournée du laitier en fourgon électrique. Avec deux créneaux par jour.

Les hubs comme celui de Champlan sont de simples plateformes d’éclatement des commandes, d’où partent les fourgons pour leurs tournées de livraisons. Les hubs sont livrés en flux tendu deux à trois fois par jour par une plateforme de préparation des commandes (PPC). Celle de Picnic pour l’Île-de-France a été implantée à Moissy-Cramayel (77) à 35 km de Champlan. Avec ses 25 000 m2, cette PPC pourra facilement atteindre, voire dépasser, les 10 hubs, servis (la norme chez Picnic). Outre le potentiel commercial à proximité, la limite pratique au nombre de hubs d’une PPC est le temps de trajet effectif en semi-remorque PPC-hub : 1h30 maximum. Ce qui pourrait bien être le facteur limitant sur la région parisienne.

Picnic s’attaque à une typologie de zone où son modèle a fait ses preuves : les communes pavillonnaires denses « lambda ». Et pas les beaux quartiers parisiens. Parce que la livraison par tournée en fourgonnette s’y prête bien et surtout parce que ses prix – toujours strictement alignés sur l’hyper le moins cher de la zone – font mouche.

En cassant la structure de coûts de la livraison à domicile, le Néerlandais tient un modèle de rupture et parvient donc à séduire une clientèle familiale de classe moyenne qui n’avait jamais pratiqué la livraison à domicile. La formule Picnic a déjà largement fait ses preuves aux Pays-Bas et en Allemagne et l’entreprise a déjà levé… 1 milliard d’euros pour financer son expansion.

Présent dans les Hauts de France depuis septembre 2021, Picnic y exploite six hubs servis par son entrepôt de Fretin (59). Le service est disponible à Valenciennes, Lille, Lens et Armentières. Et Picnic réalise de l’ordre de 30 M€ de chiffre d’affaires. Un début…  

Et pour les curieux qui veulent en savoir plus sur le modèle Picnic :

3 commentaires

  1. J’ai effectué une première commande hier et apparemment c’était la première journée…

    Franchement… rien à redire, pas cher du tout pour la zone, à l’heure, pas de manquant, fruits & légumes nickel… bref… on recommandera dès la semaine prochaine surtout que l’offre dans le coin est très pauvre (IGNY : 10000 habitants pour un LIDL ultra fréquenté et un LECLERC probablement l’un des moins bien tenus de France et où personne ne va pour le coup…)

    Par contre petite interrogation Olivier : pourquoi il y a t’il des produits U à foison sur l’interface ? A ma connaissance, pas de magasin U dans le coin, je pensais qu’ils se fournissaient dans les magasins directement ?

  2. @Easyweb, je pense que la présence des produits U est liée au fait que PicNic adhère à la même centrale d’achat (Everest). Cela dit je croyais que cette centrale ne traitait pas les marques propres….

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