Le vrac en mode distributeur automatique avec Sysalp

Nouvelle contribution à l’amélioration de l’expérience client et à l’optimisation de la gestion au rayon vrac avec Sysalp. Cette jeune start-up iséroise a développé une machine baptisée Micael pour “MIeux Consommer Autrement Et Local“. Si on retrouve ici le principe de la « pompe à essence » commun aux initiatives de Digi, SmartVrac, Maunier et Bric à vrac, Micael se distingue en étant un véritable distributeur automatique (DA).

D’une largeur d’1,33 m, le DA renferme 10 silos, une balance mobile et deux moteurs, l’un pour le déplacement de la balance et l’autre pour l’ouverture automatique des trémies. A l’extérieur, la face avant comporte 10 petits “hublots“ présentant des échantillons des produits proposés, un écran tactile pour naviguer dans l’offre et passer commande, ainsi qu’une trappe pour insérer la boîte à remplir. Ce faisant, la conservation des produits est optimale, l’hygiène et la sécurité sont garanties, les clients ne pouvant accéder au contenu des trémies. 

Via l’écran, ils peuvent choisir une quantité précise, un prix, mais aussi, plus original, un nombre de portions (du riz pour 3 personnes par exemple). Sysalp envisage même d’afficher les prix des produits proposés à la portion, ce qui est plus parlant qu’au 100 g et moins effrayant qu’au kilo. 

Le réemploi fait partie intégrante du concept. Côté consommateurs, la machine n’accepte que des boîtes plastique consignées. Fournies par Vrabox, celles-ci sont proposées au prix de 2 €. Dans un deuxième temps, Sysalp envisage une évolution du distributeur afin de pouvoir accepter différents conditionnements qu’apporteraient les consommateurs, comme les pots de confitures. Côté distributeurs, il n’y a pas de manipulation des produits en rayon puisque les cartouches consignées sont livrées aux magasins pré-remplies. 

Pour la traçabilité, Sysalp s’est associée à Packtic. L’étiquette imprimée par le distributeur comporte un QR code donnant accès à de nombreuses informations sur les produits. Sysalp n’entend pas concurrencer les opérateurs historiques dans l’univers du vrac bio, mais démocratiser le vrac sur les produits conventionnels, au cœur des différents rayons, avec le soutien des marques en place. Ce faisant, lavage et remplissage des cartouches pourraient aussi bien être gérés par la start-up que par des industriels partenaires. 

Pour son modèle économique, Sysalp table sur trois sources de revenus : la vente ou la location des Micael ; la maintenance et le suivi à distance des DA via un forfait annuel ; et enfin, la boucle de réemploi (prix à la cartouche pour le nettoyage et le remplissage). 

Dévoilé aujourd’hui au Salon du Vrac et du Réemploi, Micael fera ensuite ses premiers pas en magasins dans les mois à venir. Comptez sur moi pour tester in situ ! 

Et n’oubliez pas la troisième édition des Ateliers du Vrac et du réemploi, co-organisés avec Linéaires, Rayon Boissons et Circuit Bio. Programme et informations ici >>