Alors qu’en France le vrac se cherche un second souffle et que le réemploi décolle tout juste, un p’tit coup d’œil sur les solutions développées par nos voisins anglais peut s’avérer une bonne source d’inspiration. Je vous en propose trois : le vrac de marques moins cher chez Asda, la consigne facile chez Marks & Spencer et l’éco-recharge maline chez Tesco.
Du vrac attractif, accessible et moins cher chez Asda
Dès décembre 2021, Asda a testé à Milton Keynes une version du vrac qui résonne directement avec les essais menés par Carrefour depuis le printemps 2022 à Montesson (revoir ici et la vidéo ici). Le concept Asda repose sur trois piliers : la mise en avant conjointe de marques nationales et de MDD, des prix (vraiment) plus compétitifs en vrac qu’en pré-emballé et un éclatement des trémies dans leur rayon d’origine pour les produits hors épicerie (pet food, droguerie et hygiène). J’en rajouterai même un quatrième : la facilité d’accès aux contenants réutilisables, qui incite à s’affranchir du sachet kraft.
Bref, tout un package pensé pour embarquer de nouveaux clients sur le vrac, au-delà du cœur de cible bio-écolo militant.
La consigne facile chez Marks & Spencer
La simplicité et la moindre contrainte à l’usage sont deux clés d’adoption à grande échelle d’une nouvelle solution. Marks & Spencer propose à sa marque un « tout en un » du réemploi à la droguerie, grâce à la solution de l’Ecossais « Re » : la borne de collecte des contenants consignés (des flacons alu) est directement intégrée au rayon. Pour le client, il suffit de ramener son flacon vide et de le scanner avant de le glisser dans la borne. La borne lui délivre un bon d’achat de 2 £ (la valeur de la consigne) à déduire de l’achat du flacon suivant, déjà rempli.
L’éco-recharge concentrée (et moins chère) chez Tesco
Au UK, les éco-recharges concentrées sont très développées sur les produits d’entretien. Bon nombre de marques en proposent, y compris d’ailleurs les MDD, comme ici Tesco. L’intérêt pour le client est triple. Economique, car il fait de 25 à 40 % d’économies avec les recharges. Pratique, la recharge étant légère et facile à transporter/stocker. Dans certains cas, elle est même contenue dans un berlingot hydrosoluble « zéro déchet », plus cohérent qu’une petite bouteille munie d’un manchon… Et bien sûr écologique : par l’économie de plastique et de transport de l’eau contenue dans la version prête à l’emploi. C’est à se demander ce qu’on attend encore en France pour faire de même…
Et pour tous ceux que le vrac et le réemploi intéressent, passionnent, titillent, interpellent (rayez les mentions inutiles), je vous donne rendez-vous demain pour les Ateliers du Vrac (ici).
Bien plus glamour et clair que les tâtonnements tristes de ce côté-ci de la Manche.
Pour sauver le groupe Casino, il faudrait vraiment qu’un groupe britannique de la GD (Tesco, Asda…) les rachète.
C’est la seule planche de salut crédible.
Les bricolages/dépeçages “made in France” vont très mal finir et les salariés en seront les premières victimes.
Je sais qu’il y a une rancune historique entre les 2 côtés de la manche, mais tout de même vouloir leur refiler Casino c’est un coup bas.
Je suis prêt à tout pour ne plus voir la politique de prix du groupe Casino (ex : pizza Sodebo Dolce Jambon à 6,50 € dans le Franprix le plus proche contre 3,29 € au Leclerc Drive) ni ses enseignes sordides appauvrir leurs clientèles captives, notamment parisiennes 😉
Les éco-recharges concentrées, c’est bien pour… le nettoyant multi-usage. Ça limite quand même beaucoup le champ d’action.
Pas mal les contenants alu de Marks & Spencer que vous ramenez et qu’ils remplissent !
Avec vue sur la mort ha ha ha !