Carrefour Sainte-Genviève des Bois fête cette semaine ses 60 ans. C’est, de fait, le plus vieil hyper de France. Mais pas dépassé pour autant puisque Carrefour lui a réservé quelques techs en test ou en début de déploiement. Tour d’horizon en 5 étapes.
Le chariot “intelligent”
C’est évidemment l’inno la plus visible (que j’avais révélée en avant-première ici) parce qu’implantée dès l’entrée, en début de parcours client. Carrefour a commandé une quinzaine de ces chariots intelligents à Cust2mate. Le principe ? Rendre le client totalement autonome, en théorie jusqu’au paiement. Concrètement, le client scanne ses articles et les dépose dans le chariot sous lequel est installée une balance qui contrôle le poids de ce qui est posé ou enlevé. Pour faire simple, c’est le principe du scanlib mais sans le contrôle lors du checkout puisque le chariot a validé en temps réel le panier. Dans l’immédiat, le client ne peut pas payer sur l’interface ou peser ses fruits et légumes. C’est le cas dans la version de l’Américain Morton Williams (que je vous ai présentée en début d’année ici).
Une nouvelle génération d’étiquettes électroniques
Ici à Sainte Geneviève des Bois, les étiquettes Carrefour ont pris un coup de jeune ! Sur la lisibilité mais aussi sur les fonctionnalités, notamment l’affichage de la promo. En voici quelques exemples. Il devrait y avoir aussi bientôt les notes provenant des avis clients.
La TG “digitale”
Carrefour a dédié 2 TG à un test d’affichage électronique des prix, façon étiquette sur la bande de rive. Sur une photo, je l’admets, c’est difficile de s’en rendre compte. Alors je vous ai retrouvé la p’tite vidéo que j’avais faite sur un salon il y a quelques mois. Un clic ici et vous allez tout comprendre ! (vidéo sur mon fil Linkedin)
Les caméras anti-rupture
A la différence de Casino qui a équipé l’essentiel de ses magasins, Carrefour démarre dans l’utilisation de l’image pour indentifier les ruptures en magasin (et évidemment en temps réel). C’est Belive (désormais dans le giron du groupe SES) qui est derrière cet équipement qui se décline en 2 outils : une caméra fixée au-dessus des rayons (ci-dessus) ou intégrée aux réglettes (ci-dessous).
La caméra de contrôle des caisses automatiques
C’est pas nouveau sur le marché mais Carrefour était encore peu utilisateur de la solution : une caméra braquée sur les caisses automatiques et qui permet donc à l’IA de rapprocher ce que le client scanne et ce que voit la caméra ! Une solution (signée Everseen) qui permet de se passer d’un plateau-balance pour contrôler le poids des produits scannés et qui, surtout, est consommateur d’espace.
J’en connais qui vont vite tester ce caddy lorsque le paiement sera intégré pour voir si le scan d’un gros sachet de raisins laisse valider à la pesée une PS5(ou produits plus discrets en terme de place, mais de même valeur) du même poids.
Il faut espérer qu’avec les nouvelles étiquettes électroniques qui affichent les promos Carrefour déploie aussi (enfin) les bornes-prix qui affichent les promos !
N’est ce pas énergivore toutes ces solutions ? et du coup d’un point de vue RSE pas très positif
Alors, Olivier, maintenant vous êtes “POUR” les étiquettes électroniques, alors qu’il y a dix ou douze ans vous souteniez mordicus le contraire ?
https://www.olivierdauvers.fr/2010/02/11/pourquoi-je-suis-contre-les-etiquettes-electroniques/
It’s a bit strong, isn’t it ?
C’est grave de changer d’avis ?
Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis
C’est ce que j’ai toujours pensé…
Merci Olivier pour ce petit tour dans le premier hypermarché français de 1963 ! Toujours innovant malgré les années…