Ăa sera donc lâun des Ă©vĂ©nements du âmercatoâ estival du retail : Sylvain Ferry, DG de Biocoop, sera Ă compter de janvier prochain le DG de SystĂšme U. Le transfert peut surprendre. Non par les compĂ©tences de lâhomme (Sylvain Ferry coche nombre de cases pour la fonction : connaissance produits, expĂ©rience managĂ©riale, fonctionnement de coopĂ©rative, etc.) mais par la nature du transfert. Pas loin dâĂȘtre aussi culturellement surprenant que si le capitaine de PSG dĂ©barquait sur la CanebiĂšre, Ă MarseilleâŠ
Au printemps dernier, dans une campagne âmĂ©morableâ baptisĂ©e Poison dâAvril, Biocoop nâavait pas de mot assez durs pour honnir lâagriculture conventionnelle, accusĂ©e dâempoisonner les consommateurs, rien de moins. En gros, dans le monde Biocoop (dont Sylvain Ferry Ă©tait alors le porte-drapeau), il y avait les bons (les bios) et les mĂ©chants (tous les autres). Et je nâexagĂšre pas, sauf Ă considĂ©rer que lâempoisonnement est un concept franchement trĂšs avenant⊠! (Relire dâailleurs mon Ă©dito : Le monde selon Biocoop : ou câest bio ou câest mal).
DĂ©sormais, Sylvain Ferry repasse donc sur âlâautre riveâ. Celle oĂč plus de 90 % de ce qui est vendu⊠nâest pas bio. La preuve que, finalement, la frontiĂšre est plus poreuse que ne le laisse Ă penser quelques affiches publicitaires.
On peut ĂȘtre Marseillais de coeur et jouer au PSG pour un salaire âquatariââŠ
Donc, pour Ă©viter de se retrouver sur le marchĂ© du travail Ă terme, on peut manger son chapeau et penser que SystĂšme U est vraiment un groupe qui a de belles valeurs agricoles. Câest le cas, dâailleurs.
Les gens qui meurent avec leurs convictions plutĂŽt que de les trahir, il nây en a plus beaucoup dans les entreprises..
Les plus puristes d entre eux nous appellent les chimiques. Pourtant qd on voit certains de leurs (anciens) rĂ©sultats aprĂšs impĂŽts (je donne les exemples gratuitement,meme s il suffit de chercher hein), bcp nâont rien Ă envier Ă bcp de gms classiques qui galĂšrent plus, avec plus de Ca mais moins de RN. Le plus rigolo câest quâils appellent local ce qui est fait Ă 300km de chez eux, vendu moins 30% en gms classique mais avec une autre Ă©tiquette (jai les noms lol) le bobo ne sait pas lire un code emballeur. ou encore leurs pĂątes bio importĂ©es dâallemangne; leurs rayons frais vides ou pĂ©rimĂ©s, leurs prix dĂ©lirantsâŠ
le plus drĂŽle: il y a quelques annĂ©es, une »chaine « de biocoop (voui voui y a des gens qui aiment le pez lĂ bas aussi Ă en croire leur maison face mer, bref), mâavait demandĂ© de devenir directeur de leurs 2 magos; raison notable: ils ne voulaient surtout pas passer pour des mĂ©chants, or tout le monde posait ses congĂ©s en meme temps, ile ne restait plus dâemployĂ©s dans le magasin en Ă©tĂ© (icone de clown), donc il recherchait qqn de la distrib classique pour faire le sale boulot đ
dans ce genre de boite jâai lâimpression que se sont les gens dâen bas, la base, lâec finalement qui a des convictions et qui bosse dans se genre dâenseignes pour ça. Pour ceux dâau dessus, lâargent nâa juste pas dâodeur ici ou lĂ tant que le salaire est bon âŠâŠ
La fonction mĂȘme dâun poste de DG en gĂ©nĂ©ral, hypocrisie et cinĂ©ma. Ils ne sont pas embauchĂ©s pour croire Ă ce quâils disent mais juste ĂȘtre suffisamment crĂ©dibles pour dĂ©velopper une politique commerciale nĂ©cessairement faite de parti pris.
Ce qui signifie que lâon peut dire que tous les reprĂ©sentants de la bio ne sont pas en parfaite accord avec les valeurs quâest supposĂ© reprĂ©senter leur entreprise puisquâils sont capables de retourner leur veste.
Ce qui signifie donc par conséquent que tous les représentants du non bio ne sont pas forcément ennemi du bio.
Câest dingue comme le pouvoir de lâargent ou lâattrait du pouvoir rend le monde moins manichĂ©iste.
Les agriculteurs bio traitent comme les autres et mĂȘme si câest avec des produits de traitement bio parce quâils sont naturels et surtout issu de plantes, ce nâest pas pour cela que les produits de traitement bio sont sans danger. Plein de plantes sont mortelles et pourtant naturelles comme le datura ou la cigĂŒe. La rotĂ©none, qui vient de certaines plantes poussant dans les pays chauds, a Ă©tĂ© longtemps un insecticide bio, puis on a dĂ©couvert quâil augmentait fortement le risque de maladie de parkinson. UtilisĂ© depuis des siĂšcles, on ne lâavait jamais testĂ©. Les produits de traitement chimiques sont eux testĂ©s. Le bio est une vaste arnaque fondĂ© sur lâidĂ©e que la nature est bonne ce que croient des citadins parce quâils ne la connaissent que superficiellement le temps dâune balade une fois de temps en temps.
Bonjour,
Il est dommage dâavoir âoubliĂ©â de citer les origines professionnelles de M. Ferry, qui a ĆuvrĂ© pour carrefour de longues annĂ©es durant. Cela aurait permis au lecteur non avisĂ© de se faire une idĂ©e un poil plus objective, plutĂŽt quâun Ă©niĂšme raccourci (qui fait cliquer et donne de la visibilitĂ© Ă ce genre de blog, jâen conviens). Ce transfert nâest donc pas si Ă©tonnant que ça, surtout dans une conjoncture oĂč la Bio souffre. Pour reprendre votre mĂ©taphore, il sâagirait plutĂŽt dâun transfert Psg-RĂ©al (avec les fonds en moins pour ce psg lĂ ).
Ceci Ă©tant dit, Biocoop cherche Ă sâentourer de talents. Que ceux-ci partagent profondĂ©ment leurs valeurs serait lâidĂ©al, Ă©videmment, mais trop contraignant. Pour autant, ce nâest pas ce qui Ă©tait demandĂ© Ă M. Ferry.
Bonne chance Ă Sylvain Ferry pour cette aventure et bon courage Ă Biocoop pour lui trouver un successeur ayant les Ă©paules suffisament larges.
Ps: bien que lâorganisation Biocoop soit complexe, je lâadmets, son prĂ©sident a un rĂŽle de âporte Ă©tendardâ plus important que le DG.
Ce ne sont pas les principes mais lâodeur des billets qui les attirent.
Aucun respect, aucune valeur, juste de lâopportunisme.
Quelle honte !
QUâon soit pour le bio ou pas, quelle manque de savoir vivre envers les clientsâŠ
Pas une nouveautĂ© : le nombre de cadres chez les distributeurs qui changent dâĂ©quipes est rĂ©gulier et constant, on a exactement la mĂȘme chose chez les fournisseurs. Concernant le âtransfertâ de Sylvain FERRY, je ne voit rien de choquant : la com de Biocoop a beaucoup plus fait parler chez les professionnels que chez les consommateurs⊠et cela reste de la com !
Avec un chĂšque mensuel adĂ©quat, câest le genre de type qui serait allĂ© bosser chez Monsanto.
Le ridicule chez les dirigeants français de grands groupes ne tue plus.
va falloir que je developpe un peu plus, pour avoir âcotoyĂ©â il y a quelques annees deja un patron dâune boutique de bio, pour avoir appris sont parcours (ancien de la gd), on etait loin du âje fais du bio par convictionsâ. pour avoir connu par la suite un ec qui fait ca depuis un paquet dâannee, jâai pu me rendre compte de lâecart entre son discours et son patron et ce que jâai pu entendre dâun autre patron dâun magasin bio qui tourne en province.
en conclusion ici lâargent nâa pas dâodeur non plus.
les convictions câest pour les cons suffit de voir mon parcours.
Bio / Non-bio : la frontiĂšre est finalement plus poreuse que ne le laisse penser la communication⊠đ En effet Olivier, il suffit de jeter un Ćil, cela nâest pas nouveau, sur le Staff de cette enseigne pour sâen persuader : dans lâordre Ex Carrefour, Ex Casino, Ex Auchan, Ex SystĂšme U etc. Avec des allers-retours. Le mĂ©tier est le mĂšme, avec cependant et câest le plus important une mise en Ćuvre mĂ©tier qui se devrait dâĂȘtre plus durable, plus respectueuse, et avec une rĂ©partition de la valeur ajoutĂ©e plus forte. Dommage parfois que cette communication avec le plus bel exemple ci-dessus soit maladroite voire sectaire, dirigĂ©e dans cette enseigne par un ex-SystĂšme U âŠ
Antoine brieu ( ancien collĂšgue et ami lui aussi ancien de carouf, une belle personne) venait du textile
C.A en l occurence
Heureusement que Sylvain Ferry ( ancien collĂšgue et ami de carouf Ă©galement , une belle personne Ă©galement) ne va pas chez Jules
Oui trÚs tirée par les cheveux
La canicule sans douteâŠ
T as beau pas ĂȘtre Bio oh oh oh
( copyright Louis Chedid)