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Toujust est (déjà) en redressement judiciaire

Je l’ai révélé hier sur mon fil X, Tazita Direction Nationale est officiellement en redressement judiciaire depuis mercredi, faute d’être parvenu à convaincre un nouvel investisseur de remettre au pot pour relancer Toujust. Si l’histoire n’est pas encore officiellement terminée (le tribunal a donné 6 mois à Fabrice Gerber, le porteur du projet), l’aventure Toujust a déjà beaucoup d’une saga tristement rocambolesque. 

Le concept était séduisant et l’ambition immense (plus de 300 magasins en 4 ans). Mais Fabrice Gerber n’étant pas parvenu à valider le premier, la seconde restera du domaine du rêve. Sept mois plus tard, le réveil est rude : la branche opérationnelle de Tazita est en redressement depuis hier. Le tribunal de Créteil laisse 6 mois à l’entreprise pour tenter de se refaire une santé. Ce à quoi Fabrice Gerber veut croire, étant, selon ses dires, dans la perspective d’un refinancement à hauteur de 5 M€.

Au regard de l’activité dégagée par les 5 Toujust, qui n’atteignent pas les 1 000 € certains jours selon mes informations, la partie n’est pas très bien embarquée… pour le dire sobrement (comme je suis le seul journaliste à être revenu régulièrement dans chacun des magasins, je parle en toute connaissance de cause).

En fait, Toujust n’a jamais vraiment été au rendez-vous. A la constitution de Tazita Coop Food, la coquille juridique accueillant les participations des fournisseurs, début février 2023, il n’y avait que 20 souscripteurs, dont la moitié de grossistes. Loin de la myriade de PME fabricants de bons petits produits français annoncée. 20 souscripteurs dont un investisseur, Alain Choucair, via sa société londonienne, en possession de 55 % des parts à lui seul.

De l’aveu même de Fabrice Gerber, ses partenaires se sont rapidement fait tirer l’oreille pour mettre au pot. Mi-mai, sur les 5 M€ de capital fournisseurs attendus, Tazita n’avait encaissé que… 150 K€ dixit le fondateur (comme je l’avais révélé ici). D’autant plus gênant aux entournures que Tazita a été créé avec peu de fonds propres, mais affichait un staff et un train de vie à la hauteur de ses ambitions. L’enseigne comptait déjà deux directeurs des ventes avant même d’avoir ouvert son premier magasin, pour ne citer qu’un exemple. Et un DG (Jean-Charles Fhal) ainsi qu’un directeur achat (Stéphane Delaunay) capés dans le métier… repartis aussi vite qu’ils étaient arrivés. 

L’inauguration précipitée d’Alès, avec 18 collaborateurs mais sans la marchandise escomptée, un back office folklorique (prix au kilo manquants, articles qui ne passent pas en caisse, etc.) et une promesse prix non tenue a rapidement donné le ton : après une ouverture aussi médiatique qu’euphorique, la fréquentation est retombée comme un soufflé. Deux semaines après l’ouverture, Fabrice Gerber envoyait un email sans nuance à ses cadres : « Veuillez prendre note de ce message : Notre produit frais c’est de la merde. Les assortiments sont trop grands. Nous avons de la casse à dégueuler […] La cave à vins est à démonter, le linéaire viande est à retirer, le linéaire fruits et légumes est à retirer, les bacs surgelés seront mis en froid positif avec la viande et le poisson dedans […] ». Comme disait Audiard, c’est du brutal ! 

La spirale infernale était enclenchée. Et le doute dans la tête de nombreux fournisseurs partenaires mué en certitude. Car faute de cash, Tazita s’est avéré un bien mauvais payeur. Avant-hier, le tribunal de commerce de Créteil a officiellement fixé au 30 avril 2023 la date de cessation de paiement. En mai pourtant, Fabrice Gerber annonçait à ses mêmes fournisseurs-actionnaires « que 7 banquiers veulent financer du bas de bilan à hauteur de 6 millions d’euros ». Et encore mieux, « 10 M€ proposés par un fond qui vient de nous signer son accord définitif avec versement des fonds sous 10 jours », contre une partie de parts de holding des fondateurs. Aujourd’hui, Fabrice Gerber explique avoir été victime d’un faux. “Oui, j’ai cru à ce refinancement, m’a-t-il expliqué hier au téléphone. Quand on vous promet 10 M€ avec un logo BNP Paribas sur le document, vous y croyez. Or c’était un faux“.

Même les prestataires de la première heure en sont donc pour leurs frais : le cabinet de recrutement qui a officié pour Fabrice Gerber fin 2022 aurait toujours 35 000 euros de factures en souffrance. Et tous les fournisseurs, des vêtements de travail au matériel en passant par la société de gardiennage et, bien sûr, des produits de toutes sortes racontent la même histoire. Des dizaines d’appels et mails de relance restés lettres mortes, des promesses de paiement non tenues, des échéanciers à rallonge, des mises en demeure. Et même des copies d’écran de virements fantômes, jamais validés en banque, pour tenter de calmer le jeu. Avec, au bout du compte, beaucoup de PME modestes dans le dur. D’où, évidemment, les problèmes d’appro XL rapidement apparus dans les magasins que j’ai chroniqués ces derniers mois (revoir ici).

Comme si cela ne suffisait pas, Fabrice Gerber voulait développer une marketplace et se lancer à l’international, faisant miroiter des demandes sur le marché asiatique, sur le continent africain, au Portugal, en Espagne, en Suisse. Il a cherché à racheter les 45 Max Plus finalement repris par Tedi en août. Et s’est lancé dans des diversifications surprenantes. Le food truck et le magasin gros volumes à Alès ont fait long feu l’un et l’autre. Encore mieux (ou pire), la centrale d’achat de Tazita a pris le contrôle avant l’été d’un de ses fournisseurs en charcuterie, Tradition et Terroir du Sud-Ouest (TTSO), une entreprise en difficultés. Avec une trentaine de personnes sur le site de l’usine à Villenave d’Ornon (33) et 5 corners exploités chez Monoprix. 

Déjà mal en point, TTSO se retrouve à son tour au bord du gouffre. Les salaires d’août ont été payés en plusieurs fois. L’entreprise a des difficultés pour s’approvisionner en matière première. Faute de came, le chiffre d’affaires chez Monoprix aurait été divisé par 5 le mois dernier selon mes sources. A l’instar des offres à – 50 % sur l’alimentaire chez Toujust, c’est donc foire à 2,50 € du kilo (vous avez bien lu…) cette semaine chez TTSO/Monoprix pour faire rentrer du chiffre et du cash. Et, là encore, je peux en témoigner. Aujourd’hui à Monoprix Toulouse (où j’ai le déplacement pour le voir de mes yeux !) , dans le corner TTSO il y a du boudin, du rôti de porc et des pâtés à 2,50 €/kg (alors que les pâtés sont habituellement à plus de 15 €/kg). Tristement rocambolesque vous dis-je.

    

30 commentaires

  1. J’avais été consulté pour l’architecture technique de la market place.
    Ça n’a jamais abouti.
    Heuresement !!

  2. Triste pour l’enseigne et l’ensemble des personnes qui se sont investies pour ce projet et idem pour la petite entreprise de charcuterie traiteur cela sent la fin de vie.

  3. tradition et terroir, ca me rend triste pour cette boite en difficulté qui finalement ne sortira pas la tete de l’eau.

    j’ai regarde la boite avant de louvrir le mec avec les lunettes il se prenait pour ???

    dabord du bon ensuite on peut faire dans le clownesque.

    le paté de base est bon au moins ?

    les anciens avec des boites a ceder, ouvrez vos portes a ceux qui ont des competences meme sans les diplomes l’entreprise ne pourra s’en porter que mieux.

    jdis pas ca pour celle ci ne la connaissant pas mais pour les autres qui veulent du diplome avant des competences.

    aujourd’hui le diplome c’est du sans competence. triste realité.

  4. Triste pour tout ce gachis.

    Par curiosité, je me renseigne sur l’actionnaire principal.
    Apparamment, M. Choucair fait des affaires partout dans le monde, et aurait eu du succès en vendant des jouets chinois aux Américains.

    Et je finis par trouver le nom de sa société londonnienne : Whitestone Finance Ltd.
    Bon sang, mais c’est bien sûr : c’est BlackRock à l’envers !

  5. Au delà du personnage (Fabrice Gerber), les 20 contributeurs n’ont pas respectés le deal et le contrat, ainsi même si l’entreprise n’avait pas beaucoup de capitaux lors de sa création en mars 2023, force est de constater que sur 5 M€ de capitaux qui aurait du je pense l’aider dans sa croissance, il a du ce contenter de 150 K€. A cela s’ajoute effectivement les incertitudes de fonctionnements, les erreurs de casting, l’excès de confiance etc..

    Mais mis à part l’œil d’Olivier Dauvers sur l’opérationnel de l’activité, la partie fonctionnel n’était peut être pas au rendez vous, faute de capitaux.

  6. Écrit dans le ciel malheureusement
    Par contre le mytho sur le faux doc c’est magnifique : il aurait donc réussi à lever 10 M, document à la clé, mais sans jamais avoir rencontré la personne ni inclure personne d’autres (banque, notaire, avocat etc.) dans le procèss ?
    Quand on lit les mails ou les messages persos à notre journaliste préféré, ça laisse à réfléchir
    Bon courage aux équipes en mag !

  7. Il y a un mois les mésaventures du sieur Gerber faisaient sourire pour qui connait un peu la distribution

    Aujourd’hui toute cette aventure est triste à pleurer
    Triste sire
    J’ ai croisé mr Fhal quand il officiait dans la proxetimité Auchan

    Comment lui et d autres ont pu être embarques dans cette aventure mégalo et morte née est un mystère

    Malheureusement beaucoup de personnes sincères vont payer pour ce personnage
    Revoltant !

  8. On peut sourire de “Gerber” et juger à posteriori de ses problèmes, analyser ce qu’il dit pour en trouver des incohérences et refaire le match.
    Oui il y a des personnes qui y ont cru, des personnes sortant d’autres enseignent, des salariés dans les magasins qui vont certainement se retrouver sans travail faut de refinancement.

    Oui il y aura des dommages collatéraux (fournisseurs au sens large) si il devait déposer le bilan, mais en France, c’est ± 40 000 mille dépôt de bilan par an, des milliers de personnes sur le carreau.

    Il y a des milliers d’entrepreneurs, qui tout les ans qui osent s’investir dans la création d’entreprise, certains réussissent et d’autres non.

    Se moquer de Gerber, c’est très facile, à l’instant T…

    1. De mon côté, pas de moqueries. Que des analyses factuelles depuis le début. C’est l’intérêt de chroniquer le commerce depuis le carrelage

      1. Les analyses, les français le font tout les jrs sur tout les sujets…

        Ceux qui connaissent la distribution et qui sont capable d’avoir l’esprit critique, à distance en fonction des écrits, de ce qu’ils pensent eux, de ce qu’ils pensent de Gerber, du pourquoi du comment, ils s’existent aussi tout les mois, lorsqu’il refont l’équipe à “Deschamps” chaque mois, mais au final, personne est dans les comptes….

        Au final, ce que je retiens et au delà des critiques et autres analysent des sachants, c’est un type qui à joué et qui perd.. Mais il a eu les co….. de jouer…

        1. Laisser des gens sur le carreau ce n’est pas jouer

          Pour qui connait le métier de la distribution et les spécificités françaises c était évident qu’il partait au carnage

          Et si encore le mec avait fait preuve d un tant soit peu d humilité comme en ont les vrais chefs d entreprise comme les franchisés que j’ ai côtoyé pendant des années on aurait un peu de compassion matinée de compréhension

          Mais le garçon fait preuve d un melon d enfer, d une incompetence et d une mauvaise foi…

          Quant aux copies d écran on est proche de la malhonnêteté

          Les c… sans le cœur et sans le cerveau, cela ne sert que pour les aventuriers individualistes

          Chef d entreprise c est autre chose
          Que ça marche ou pas

          Quand on joue seul pas de problème
          Quand on joue avec des gens qu on a fait démissionner et qui sont sur le carreau, avec des pme fournisseurs ou entreprises d actifs qui se retrouvent avec des ardoises ce n’est plus du jeu
          Lamentable

          1. Il faut être joueur pour créer une entreprise le risque c’est d’abord le créateur qui le porte…

            Côté “melon”, ce que vous devrivez est un rensenti, ne portant que sur un jugement personnel.

            Vous croyez que les 40 000 entreprises qui tirent le rideau tout les ans, ne laissent pas de cartons et des salariés à pôle emploi.

            Il faut être factuel, et ne pas rester dans l’émotion personnel.

            Ce type n’a pas eu les capitaux de ses associés, car si cela avait été le cas, on parlerai de son peut être 10 ème magasin, et Olivier Dauvers serait toujours à nous faire retour de l’évolution de l’enseigne.

            Et que dites vous de nos fameuses ” licornes” nationale, qui elles, laissent non pas des cartons, mais “cratère “, une abbys de dettes..

            https://www.20min.ch/fr/story/le-reseau-social-qui-valait-1-milliard-de-dollars-netait-que-du-pipeau-130875878419

    2. Refaire le Match ?
      Si seulement il y en avait eu un….

      Bien avant l ouverture du premier j avais prévu l échec
      Pour qui connait ce métier c était écrit
      Mektoub..

  9. Mais que fait Kretinsky ?!?!
    Voilà une enseigne ”pepite” avec des magasins qui ressemblent à des Franprix mais propres et dotés de meubles réfrigérants qui marchent.
    Plus sérieusement, force aux forçats du carrelage.
    Du nom au concept en passant par la charte graphique et l’environnement concurrentiel, cette enseigne n’aurait jamais dû voir le jour.

  10. Pas de moqueries, juste une mise en avant du décalage flagrant entre les belles paroles et l’exposition média VS la réalité des mags. Y’a vraiment littéralement que eu Olivier qui en a fait le suivi terrain, tous les autres médias se contentant de relayer la propagande toujust.

  11. Le concept n’est pas nouveau, réunir des productions au sein d’une entité, les « maisons ou magasins de pays « sont nombreux, où les producteurs locaux s’unissent pour vendre leur production.

    L’article cité par un anonyme 8h05 « sur objectifgard.com – Ales ALÈS Les vérités de Fabrice Gerber, PDG de Toujust, après le placement en redressement judiciaire de la maison-mère »,

    Ou la question du journaliste : « Au rayon des critiques qui reviennent souvent dans la bouche des clients interrogés, c’est la présence abondante de produits d’Europe de l’est ou du nord de l’Afrique alors qu’ils s’attendaient à une majorité de produits locaux « ….

    Cela me rappelle les débuts de Lidl où la majorité des produits avaient le « gout » allemand, ou bien même les débuts de Mc Donald, qui a pris un virage pour adapter ses produits aux goûts français, en commençant par le pain…

    Le choix des investisseurs/contributeurs peut alors être critiqué, la chartre graphique aussi, mais quand on sait qu’un sondage donnait « Action » comme l’enseigne préféré des français, (ttps://www.lefigaro.fr/societes/action-devient-l-enseigne-preferee-des-francais-en-2023-20230405), on peut alors aussi s’interroger sur les goûts des français…

    Mais imaginons que son modèle soit bien construit, avec les capitaux nécessaires et avec les « bons » contributeurs, pouvait -il résister à la concurrence ou tendre à se fondre dans la masse déjà bien grande de la distribution.

    Olivier Dauvers qui scrute les enseignes déjà bien installées, dans lequel leur business modèle est bien installé, avec les moyens nécessaires à se réinventer, trouve toujours des points d’améliorations, des défaillances, sans parler de l’œil des clients eux même.

    Je trouve qu’il faut du courage pour créer un business en France, tout est étroit, et les différents marchés sont déjà trustes par de nombreuses entreprises.

    1. Je vous invite à découvrir les vergers de Vendée
      Ils font du local complété pas divers produits un peu comme grand frais
      Ils se développent, ouvrent des magasins
      Mais avec professionnalisme et humilité
      Comme quoi on peut encore faire du business en France avec des modèles bien pensés et de la compétence
      Même dans la distribution alimentaire
      Regardez Blachère et d autres

      Dans le cas de Toujust c était simplement de l’ esbroufe mal ficelée..
      Avec des marges serrées en France il faut réfléchir avant de se lancer dans des projets de ce type
      Surtout que localement il existe des soldeurs (exemple de hmarket) qui font le job
      Un reveur…. mais le problème c’est que ce n’ est pas pour lui que le réveil va être difficile
      Car il ne va régler aucune de ses ardoises je le predis

  12. L excès de confiance n abouti à rien,il faut 3 ans de préparation et de recherche de capitaux, et même après le succès n est pas garantie, voyez Drahi il est désavoué a cause de son bras droit, avec une dette de 64 milliards,
    Mais c est parceque il a commencé en bas de l échelle , c’est un fils d ouvriers.

  13. Dans ce cas de figure, nous ne sommes pas à ce niveau d’investissement.

    Si Gerber à rédiger des statuts d’entreprise et que des contributeurs ou associés, se sont engagés à entrer au capital de l’entreprise et à verser 5 M€ et que seul 150 K€ a été disponible, n’importe quel chef d’entreprise aurait des difficultés pour investir et à progresser sur son idée de départ. CQFD

    Nous pouvons parler avec des créateurs d’entreprises, ils sont dans leur bulle, dans leurs idées, ils vendent ce qu’ils pensent et pour certains depuis quelques années.

    Dans le cas de Gerber, c’est un business qui se voit, visible par le plus grand nombre, alors passer devant les caméras et parler de son business, je comprends qu’il puisse déborder et présenter son entreprise de façon à la rendre plus belle, c’est humain, chacun de nous ferait la même chose, d’autant que son business s’adresse à la masse des consommateurs, ce n’est pas une niche.

    De plus j’ajouterais que ça boite à 6 mois, il est encore dans son idée, dans son concept, il n’est pas encore dans un basculement ou il peut penser qu’il à fait de mauvais choix, il y croit encore, et dans ces moments-là, on s’accroche peut-être à tort à un mail qui propose de mettre des billes, il peut encore manquer de discernement, puisqu’il à commencer il y a 6 mois, avec des contributeurs qui n’ont pas « libéraliser les capitaux ».

    C’est ce que vous voyez maintenant qui vous permet de juger, il faut avoir créé une entreprise pour comprendre.

    1. Pas assez pertinent comme commentaire, je ne suis pas pro Gerber , mais il a fait 10 ans chez Leclerc et 8 ans chez System U.

      Dans la grande distribution, les professionnels du secteur passent d’une enseigne à l’autre durant leur carrières…

  14. Comment toute personne un brin sensée a t elle pu croire à ce projet farfelus?
    Farfelus commercialement, fafelus dans le choix des sites, farfelus dans son montage juridico-financier.
    Cà a permis de vendre du papier à ceux qui ont cultivé ce buzz mais peu de poireaux.

  15. Comment toute personne un brin sensée a t elle pu croire à ce projet farfelus?
    Farfelus commercialement, fafelus dans le choix des sites, farfelus dans son montage juridico-financier.
    Cà a permis de vendre du papier à ceux qui ont cultivé ce buzz mais peu de poireaux.

  16. Pour abonder les dires d’Olivier :
    Mesdames, Messieurs,
    Nous vous prions de bien vouloir trouver ci-après une annonce relative à une recherche de candidats investisseurs ou repreneurs à la reprise d’un groupe de supermarchés.
    Activité : Commerce de gros et de détail à prédominance alimentaire à des prix en dessous de la moyenne du marché, comprenant cinq magasins sous enseigne « Toujust » ainsi qu’une centrale d’achat hors procédure.
    Le périmètre du groupe se trouvant en procédure collective est composé des deux sociétés suivantes :
    Ø Société 1 : Holding
    · CA au 31/08/2023 (17 mois) : 0 €
    · Effectif : 23 salariés
    · Siège : Ile-de-France
    · Principaux actifs à céder :
    – Marque « Toujust »
    – Divers droits au bail et projets d’ouverture de magasin

    Ø Société 2 : Société de distribution (détenue à 100% par S1)

    · CA au 31/08/2023 (18 mois) : 2 364 K€
    · Clientèle : consommateurs particuliers
    · Effectif : 39 salariés
    · Siège : Ile-de-France
    · Principaux actifs à céder :
    – Magasin situé à Alès (30) / CA : 1 1135 K€ / Effectif : 11 salariés
    – Magasin situé à Lempdes (63) / CA : 196 K€ / Effectif : 11 salariés
    – Magasin situé à Monéteau (89) / CA : 610 K / Effectif : 11 salariés
    – Magasin situé à Proville (59) / CA 221 K€ / Effectif : 12 salariés
    – Magasin situé à Rivery (80) / CA : 205 K€ / Effectif : 10 salariés
    – Stocks
    – Divers droits au bail et projets d’ouverture de magasins
    La date limite de dépôt des offres est fixée au : 10 novembre 2023 à 18 heures

    1. Dans les faits, Toujust est en “redressement judiciaire” et la seule capacité possible pour l’entreprise et de trouver des partenaires et du cash. Le droit au bail des différents magasins ne sont pas des actifs à l’instant T, sauf s’il y avait liquidation et vente du droit au bail à un tiers, pour l’heure les baux sont des charges…

      Sur l’article d’Olivers Dauvers, (𝐡𝐭𝐭𝐩𝐬://𝐰𝐰𝐰.𝐨𝐥𝐢𝐯𝐢𝐞𝐫𝐝𝐚𝐮𝐯𝐞𝐫𝐬.𝐟𝐫/𝟐𝟎𝟐𝟑/𝟏𝟎/𝟏𝟑/𝐞𝐱𝐜𝐥𝐮-𝐥𝐞𝐬-𝐯𝐫𝐚𝐢𝐬-𝐜𝐡𝐢𝐟𝐟𝐫𝐞𝐬-𝐝𝐞-𝐭𝐨𝐮𝐣𝐮𝐬𝐭/), ou il mentionne le CA des magasins, force est de constater que le niveau de rentabilité d’équilibre n’est pas au rendez-vous.

      Si on regarde précisément Toujust et Tazita, on s’aperçoit que :

      𝗧𝗮𝘇𝗶𝘁𝗮 𝗛𝗼𝗹𝗱𝗶𝗻𝗴 crée le 27 avril 2022 (18 mois) est à la tête d’autres entités :

      𝗧𝗔𝗭𝗜𝗧𝗔 𝗗𝗲́𝗰𝗼𝘂𝗽𝗲 : création novembre 2022 – Capital 100 K€
      𝗧𝗔𝗭𝗜𝗧𝗔 𝗦𝘂𝗽𝗽𝗹𝘆 𝗰𝗵𝗮𝗶𝗻: création janvier 2021 – Capital 10 K€
      𝗧𝗔𝗭𝗜𝗧𝗔 𝗖𝗲𝗻𝘁𝗿𝗮𝗹𝗲 𝗱’𝗮𝗰𝗵𝗮𝘁: création novembre 2022 – Capital 5 M€
      𝗧𝗔𝗭𝗜𝗧𝗔 𝗖𝗼𝗼𝗽 𝗳𝗼𝗼𝗱: création Janvier 2023

      Mais la Holding de Tazita est détenue par « 𝗚𝗘𝗥𝗗𝗜𝗦 𝗜𝗡𝗩𝗘𝗦𝗧 crée en novembre 2021 », elle-même détenu par Gerber.

      Cette même entreprise (𝗚𝗘𝗥𝗗𝗜𝗦 𝗜𝗡𝗩𝗘𝗦𝗧) est également une sorte de holding, puisqu’elle déclare 4 autres établissements et sur les 4 un à été radié en juin 2023.

      Vous pouvez trouver la procédure publiée le 13 octobre 2023 : 𝗵𝘁𝘁𝗽𝘀://𝘄𝘄𝘄.𝗯𝗼𝗱𝗮𝗰𝗰.𝗳𝗿/𝗽𝗮𝗴𝗲𝘀/𝗮𝗻𝗻𝗼𝗻𝗰𝗲𝘀-𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗿𝗰𝗶𝗮𝗹𝗲𝘀-𝗱𝗲𝘁𝗮𝗶𝗹/?𝗾.𝗶𝗱=𝗶𝗱:𝗔𝟮𝟬𝟮𝟯𝟬𝟭𝟵𝟴𝟮𝟲𝟱𝟲.

      La marque Toujust est déposée depuis le 23 décembre 2022 sous le numéro : 𝟰𝟵𝟮𝟯𝟲𝟱𝟯 (voir INPI), cette marque a-t-elle une valeur, aujourd’hui je dirais que non.

      Quand on regarde Casino qui existe depuis plus d’un siècle (1898), qui a cédé 61 magasins pour un montant de 209 millions d’euros (𝒉𝒕𝒕𝒑𝒔://𝒘𝒘𝒘.𝒍𝒆𝒙𝒑𝒓𝒆𝒔𝒔.𝒇𝒓/𝒆𝒄𝒐𝒏𝒐𝒎𝒊𝒆/𝒄𝒂𝒔𝒊𝒏𝒐-𝒂-𝒕𝒓𝒂𝒏𝒔𝒇𝒆𝒓𝒆-61-𝒎𝒂𝒈𝒂𝒔𝒊𝒏𝒔-𝒂-𝒊𝒏𝒕𝒆𝒓𝒎𝒂𝒓𝒄𝒉𝒆-𝑩3𝑹𝑻𝑨𝑮2𝑩6𝑱𝑭𝑶𝑽𝑫𝑹𝑮𝑹𝑼𝑬𝑸𝑰7𝑲𝑾54/) on peut s’interroger sur la valeur de Toujust, enseigne de moins d’un an, c’est-à-dire 0 €.

      En l’espèce, le tribunal donne 3 mois pour trouver des fonds, 3 mois c’est mission impossible, la totalité des entités sont des coquilles vides, générant des charges, Salaires – Charges – loyers – impayé et dettes fournisseurs, qui en ce moment ne peuvent pas être recouvrées, protégé par le redressement.

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