⏰ C’est l’heure de la MINUTE RETAIL. Aujourd’hui : les négociations commerciales. L’Assemblée Nationale a adopté lundi le projet de loi avançant la fin des négociations. Objectif anticiper de quelques semaines les baisses de prix tant espérées.
L’occasion de relancer le débat sur le principe même d’une date butoir annuelle… Pour ou contre ?
Je donne mon avis, donnez moi le vôtre !
L’industriel veut une seule négo annuelle car elle lui donne de la visibilité sur son chiffre , sa marge avec ses 5 à 6 clients majeurs. Puis , il peut travailler en interne sur ses coûts de production, de salaires , de pub pour optimiser son résultat annuel. Bref, il pilote…
Le commerce a certes ses objectifs mais il est tributaire de x millions de clients et donc il n’a pas la même visibilité. Il lui faut donc de la souplesse trimestrielle, voire semestrielle. Et donc s’accommode mal d’un industriel qui lui dit “je n’ai plus de sous” ou bien “donnez moi du chiffre supplémentaire et je vous donne plus de conditions” ….qu’il ne peut pas garantir.
Donc , il n’y a pas de solution satisfaisante pour les 2. Et qu’on ne parle pas de “gagnant/gagnant”, il est mort depuis longtemps car chacun défend ardemment son bout de gras.
Voilà, voilà….
Aujourd’hui les industriels négocient toute l’année vers leurs fournisseurs à eux (matières emballages etc.). Pourquoi les distributeurs ne pourraient pas faire pareil ?
Egalement, nous sommes les seuls au monde à faire comme ça… faut s’interroger au bout d’un moment !
Oui, on peut faire de la négo en continu.
En sachant que les fournisseurs, ayant une “cagnotte” annuelle, vont en donner moins au départ, puis l’attribuer au fur et à mesure aux clients ( enseignes) méritants qui leur feront développer leurs pdm.
Comme actuellement en fait !
Ce n’est qu’un jeu d’allocations de ressources selon les bons et les moins clients…
Le risque de la négo en continu pour les enseignes est d’arriver “hors délais” et donc plus d’argent pour celui qui “traîne” à négocier…
Je pense que vous n’avez jamais travaillé chez un industriel, car ce n’est pas comme cela que tout fonctionne.
Par exemple, un producteur de frites surgelées (au hasard, Findus), ne récolte ses pommes de terre qu’une seule fois dans l’année, à un seul coût, souvent d’ailleurs réglé à l’avance. Son énergie, il va aussi l’acheter et la contractualiser en amont. Ses emballages, il les achète seulement quelques fois par an. Etc… Et pareil pour ses épinards.
Alors bien sûr, certains ont parfois un peu de marge de manœuvre. Mais dans l’immense majorité des cas, la négo annuelle (avec une date butoir au 1er mars, bien plus intelligente que celle au 1er/15 janvier) a un sens profond.
MERCI pour votre avis très clair et argumenté.