Je l’ai révélé samedi via mes fils Linkedin et X (ex-Twitter) : Intermarché teste actuellement des rayons de jouets seconde main dans 7 magasins. Sont concernés Abbeville (80), Pont L’Évêque (14), Joigny (89), Goincourt (60), Louviers (27), Pont-à-Mousson (54) et Redon (35, photos). L’expérimentation est menée avec Lady Cocotte (une start-up de récupération et reconditionnement de jouets créée par Laura Bos) qui teste aussi ses corners chez Bio&Co à Aix-en-Provence et Cultura à Toulon, outre un site web dédié.
A Redon, l’offre jouets d’occasion occupe 2 éléments et – c’est le premier effet quand le client y arrive – n’a rien d’un rayon paupérisant. Au contraire… La présentation en sacs (offrable tel quel en décollant l’étiquette prix) donne de l’allure à l’ensemble. Lady Cocotte livre en l’état toutes les 2 à 6 semaines selon le potentiel des points de vente après avoir vérifié et nettoyé les jouets. Là encore, un étonnement (vs les standards habituels de l’occasion) : le niveau de propreté des produits. Certes il s’agit de jouets… Mais pour avoir (souvent) traîné chez les enseignes d’occasion, le standard est ici largement dépassé (et personne n’avait évidemment connaissance de ma venue 😉 ). Pour le client, la promesse est un prix environ divisé par 2 vs le neuf. D’ailleurs, sur chaque produit, Lady Cocotte fait figurer le prix neuf et le prix de revente.
A Redon, le rayon a été installé semaine 37. Et les résultats suivent. Hors offre saisonnière (les jouets de Noël), la seconde main représente 30 % du nombre d’articles du rayon jeux/jouets et 25 % du chiffre d’affaires (environ 400 UVC toutes les deux semaines qui est ici le rythme de livraison). Et même en intégrant le saisonnier, la seconde main pèse encore 5 % des ventes. Ce qui démontre (à ceux qui en doutent encore) qu’il y a une véritable attente. Une attente diverse selon les clients : sociale pour les uns, sociétale pour les autres. Mais une attente.