Nouvelle charge contre l’application des lois Égalim… Aujourd’hui, c’était donc le tour de Dominique Schelcher, patron des U dans la Tribune Dimanche. A la question “Êtes-vous satisfait des lois Égalim ?“, la réponse claque : “Non“. Voilà qui a le mérite d’être clair. Et Dominique Schelcher de pointer – comme tous ses alter égos ou presque – l’absence de transparence sur les prix réellement payés aux agriculteurs. “30 % des industriels jouent le jeu de la transparence” a-t-il calculé. “Les autres se contentent de fournir des certificats“. Autre constat : l’absence de clauses d’indexation dans les contrats (pour suivre les évolutions de coûts, à la hausse ou à la baisse) ou des critères sur lesquels les deux parties ne sont pas d’accord, ce qui revient à la même chose.
Dès lors, que faire ? Dominique Schelcher avance une idée originale, confirmant en creux l’envie d’une nouvelle Égalim 😉 “Nous proposons que de nouvelles règles s’inspirent des contrats tripartites signés pour nos marques de distributeur. Dans ce cas, les trois parties – agriculteurs, transformateurs et distributeurs – s’engagent ensemble et le résultat est bien plus satisfaisant pour tous“. Sur le papier, une évidente bonne idée. Dans la pratique, j’ai hâte d’entendre Richard Panquiault, l’ambassadeur des principaux fournisseurs alimentaires, sur l’idée de contrat tripartite où (parce que c’est bien le principe), Nestlé, Unilever, Mondelez ou Danone négocieraient à livre ouvert… Mais ça coûte rien de mettre l’idée dans le débat !
Pour infos, Michel-Edouard Leclerc a avancé cette même “idée originale” dans son interview du 8 février chez RTL, par Amandine Begot, visible en rediffusion sur Youtube.