LES FAITS. Olivia Grégoire, la ministre de la Consommation, a réuni hier à Bercy les fédérations d’industriels, les distributeurs et quelques associations de consommateurs pour lancer les travaux devant aboutir à la création d’un indicateur sur la provenance des ingrédients des produits alimentaires.
Parce qu’ils sont convaincus ou simplement polis, tous avaient donc répondu à l’invitation d’Olivia Grégoire : les industriels (via leurs représentants), les distributeurs et les associations de consommateurs. La préparation par le cabinet de la ministre de ces “Rencontres de la Transparence” avait donné à l’avance l’état d’esprit. Il y aurait un “oui” de principe à une initiative visant à mieux informer les consommateurs. Ce qui, à ce stade, n’était finalement guère impliquant. Seuls les débats (et les nuances dans l’expression) allaient établir le rapport de force. Les convaincus d’un côté. Les dubitatifs de l’autre.
Les soutiens les plus francs ?
Leclerc, Intermarché et U
Personne, parmi les participants, n’aura été surpris de la répartition des rôles… Les soutiens les plus francs ? Leclerc, Intermarché et U. Les moins enthousiastes : l’Ania et l’Ilec. Les premiers voient l’avancée objective vers une transparence attendue par les clients. Les seconds la perte d’un approvisionnement plus opportuniste que patriotique. Après tout, si le poulet ukrainien ou polonais est moitié moins cher que le français, pourquoi s’en priver ?
Les classiques arguments en faveur d’un statu quo mortifère pour la Ferme France sont revenus illico : l’encombrement des packs ou les difficultés à réellement comptabiliser les différentes origines des ingrédients.
Les arguments sont entendables. Sont-ils pour autant rédhibitoires comme l’espèrent en leur for certains, seulement soutiens de façade ? Évidemment pas. D’abord parce que l’affichage on-pack n’est qu’une option parmi d’autres. Ensuite, parce que le calcul de l’origine des matières premières sur une base annuelle (qui lisse donc la saisonnalité contraignant à l’import sur certaines filières) est loin d’être impossible. Pour preuve… Lactalis. Le géant du lait s’y est déjà essayé, affichant en proportion annuelle, l’origine de ses crèmes (78 % France).
Ania, Ilec, Adepale et consorts seraient bien inspirés d’entendre l’attente de transparence. Il y a quelques années, les “grandes marques” ont déjà raté le virage du Nutri-Score, laissant aux MDD la prime du pionnier. Avec l’Origine-Info, elles ont l’occasion d’une revanche. De démontrer qu’elles n’évoluent pas hors de la société. Ce qui est potentiellement disqualifiant. Un peu de vision que diable !
Non, non quand on veut on fait pas juste semblant.
C’est absolument édifiant. France ou UE, c’est ça qui est précis ?
La vraie mesure, c’est, exemple (désolé pour eux, c’est pas spécialement FM que je vise).
Donc idéalement
Un produit de chez FM, PENNE AU PESTO TOMATES CERISES
Pâtes penne 39% (eau, semoule de blé dur), eau Origine France, semoule de blé dur origine Tunisie
tomates cerises 15%, origine Maroc
tomates 11% (tomates, jus de tomates, jus de citron concentré) Origine Italie
eau, origine France
crème fraîche, lait origine Allemagne
parmesan AOP 4%, origine Italie, lait origine Allemagne
basilic 3,9% origine Italie
mozzarella (lait pasteurisé origine Italie, sel origine Slovénie, amidon de pomme de terre origine Belgique)
épinards origine Espagne
huile d’olive vierge 2% origine Maroc
huile de colza origine Espagne
oignons origine France
crème de riz origine Thaïlande,
ciboulette origine Espagne,
ail 0,8%, origine France
sel, origine Slovénie
amidon de riz origine Thaïlande
pignons de pin 0,2% origine Chili
concentré de tomates, origine Italie
curcuma, origine Turquie
thym, origine Italie
poivre, origine Espagne.
Le jour où un industriel de l’agro alimentaire sera capable de marquer tout sur l’étiquette…
Faut faire des recettes plus simples … par exemple des pennes au beurre 🤣
Pattes Panzani donc France
Beurre 1/2 sel Bretagne
Soyons précis 😅