Casino est mort, vive Casino ! C’est en effet aujourd’hui que “l’ancien” Casino disparaît et que le “nouveau” apparaît. Aucune exagération en effet derrière la formule. Après de longs mois de tractations (et pour éviter une liquidation pure et simple), la dette de Casino est donc apurée.
En échange d’un gros milliard d’argent frais, un consortium emmené par Daniel Kretinsky contrôlera désormais un peu plus de 50 % du capital. Les créanciers, eux, effacent une (grande) partie de leur dette moyennant le solde des actions.
Techniquement, l’ensemble se réalise via une augmentation de capital XXL : une quarantaine de milliards d’actions nouvelles (d’une valeur individuelle qui se compte en centimes).
La conséquence (que j’vous détaille sur l’infographie maison) c’est la dilution inédite des actions précédentes. 1 % de l’ancien Casino équivaut désormais à 0,003 % du nouveau capital. Dit autrement, l’ensemble des actionnaires d’avant ne pèse plus que 0,3 % de l’après. Et Jean-Charles Naouri lui-même ne contrôle plus de 0,1 % du capital. On appelle ça “sortir une main devant, une main derrière”. La vie des affaires.
On va tout de même pas verser de larmes pour le fossoyeur de Casino…
Que devient l’ancien 1% d’actions des salariés ?
Bonne question ?
Dans l’esprit de la courbe de l’action, c’est la Streif de Kitzbühel… Les actionnaires auraient dû un jour se rendre compte qu’au Casino, on ne gagne pas toujours ! Mais l’espoir demeure, quand on touche le fond, un bon coup de talon et hop ! Et pour le fun, je conseille d’aller voir la photo d’Olivier sur Wikipédia, c’est Géant !