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Parts de marché : jusqu’où iront les indépendants ?

Dimanche, jour de mes p’tites infographies ! Aujourd’hui, la part de marché des 3 groupements d’indépendants sur le temps long. Telle que mesurée par Kantar, la PDM cumulée de Leclerc, Les Mousquetaires (Intermarché / Netto) et Coopérative U dépasse désormais 52 %. Ça n’était “que” 40 % en 2007, soit un gain de plus de 12 points. Surtout, la progression est linéaire, quasi sans à-coup dans les trois enseignes, ce qui signe la supériorité du modèle.

Le modèle indépendants repose principalement sur une relation au temps différente. Moins court-termiste. Moins oppressante. Lorsque Carrefour doit délivrer des résultats trimestres après trimestres à ses actionnaires, un indépendant dispose d’un horizon bien plus lointain. Parfois la fin de sa vie professionnelle lors de la cession de son affaire. Dit autrement : la création de richesse ne se mesure pas jour après jour mais au jour de vente/de transmission du magasin.

Cette relation au temps explique beaucoup. En premier lieu, une politique commerciale moins “drivée” par le taux de marge mais par la quête de chiffre d’affaires (qui sera in fine le juge de paix pour la valeur de l’affaire). Voilà pourquoi, d’une manière générale, les indépendants sont plus compétitifs que les enseignes intégrées, l’indice DISTRI PRIX en témoigne tous les mois ! Ensuite, la relation au temps (long) induit un entretien plus régulier des actifs commerciaux. Donc des capex réguliers. C’est ce qui explique la différence dans l’expérience d’achat entre magasins indépendants et magasins intégrés. Des prix plus bas et des actifs mieux entretenus, la recette du succès est connue. Aucune raison donc que le mouvement s’arrête.

4 commentaires

  1. Est-ce que cette supériorité ne serait pas dû à une politique salariale moins disante ?
    Ex: un salarié lambda d’un magasin Carrefour qui passe du monde intégré à celui de la location gérance perd en moyenne entre 2000 et 2300€ de rémunération à l’année (inclus tous les avantages sociaux comme la prime vacances, etc.).
    Du coup la distorsion de concurrence sur les prix peu en partie se trouver là, surtout quand on sait que la masse salariale est de l’ordre de 10% du CA.
    Autant d’argent qui peut être injecté dans les prix et non l’humain.

  2. Cher Olivier,
    Votre analyse sur les parts de marché des indépendants mérite quelques remarques. Vous oubliez Aldi, Lidl, Action, Grand Frais, Marie Blachère… et quoi penser des Mousquetaires, ou system U, de faux indépendants totalement phagocités à leurs centrales. En fait il faut chercher ailleurs leur soi disant meilleure forme, ils ont un staff basique, des méthodes de gestion archaique, des gammes de produits à basse valeur ajoutée, des magasins et des rayons mornes et tristes adaptés à leur clientèle et à son budget et quand arrive la retraite le proprietaire n’en tire pas grand chose de ces hangars. Je suis attérré de voir comment Leclerc et autres discounter de votre panel se font torcher dans les rayons tradi comme la boulangerie, la patisserie, la boucherie, la poissonerie, le traiteur, le caviste… en fait leur logistique est adaptée aux zones peri-urbaine et rurale à bas pouvoir d’achat. Avez vous acheté un smartphone Apple, Google ou Samsung chez Leclerc, non et pourquoi donc. Carrefour le dernier dinausore des années 60 essaie de muter en franchiseur, en vain avec un management de Bac+10, il est pathétique. En Europe le commerce est mal cher Olivier, et ne comptez pas sur les fonds de pensions ou les raiders pour nous sauver. A bientot de vous lire.

    1. “”Leclerc et autres discounter se font torcher dans les rayons tradi””…. par qui ?????
      Vous semblez bien arrogant dans vos remarques …. malheureusement, on sent que vous n’y connaissez pas grand chose…
      Inter et U … phagocités par leur centrale ??? vous êtes risible

  3. “Le modèle indépendants repose principalement sur une relation au temps différente. Moins court-termiste. Moins oppressante.”
    Pas d’accord du tout.
    La différence vient avant tout de ce que Carrefour, Auchan et Casino prennent les décisions depuis les bureaux parisiens.
    Par exemple, ils recrutent le personnel selon le diplôme et la durée des expériences précédentes dans le même type de poste.
    Par contre, les indépendants recrutent le personnel selon l’aptitude des candidats, qui se voit d’une manière plus ou moins inconsciente, sans avoir besoin de justifier des diplômes et des expériences vagues qui ne sont pas nécessairement probantes.
    Idem pour le choix des articles, le choix des présentations, et le choix des prix, qui sont décidés par des personnes trop éloignées du terrain.

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