Le jour où j’ai compris que le drive pouvait être un service gratuit…

Suite de cette série de posts à l’occasion des 20 ans du premier drive (revoir ici). Aujourd’hui immersion au cœur du Leclerc Drive de Landerneau (c’est pas rien Landerneau 😉 ). C’était en octobre 2012. J’avais alors sollicité l’adhérent (Olivier Bordais) pour travailler une journée en drive. Objectif : comprendre de l’intérieur ce qui était encore un circuit peu connu.

Au-delà du plaisir (objectif) de me muer en préparateur drive, j’ai surtout compris ce jour-là pourquoi (et comment) le drive pouvait vraiment être un service gratuit malgré la préparation de la commande (vs les courses en magasin où le client assume… bénévolement la préparation de ses courses). J’ai découvert comment, via l’adressage des produits (on ne cherche pas un article mais on se dirige via la numérotation des allées, des éléments, des tablettes et des emplacements), comment il était possible de “ramasser” de 200 à 300 articles à l’heure sans effort autre que de marcher dans un entrepôt. J’avais donc marché 12 km sur la journée mais surtout manipulé 500 € de marchandises à l’heure, ce qui ramenait le coût de la préparation à moins de 3 % du CA. Tout compris (avec la mise en “rayon” et la livraison dans le coffre du client), les frais de perso s’établissaient ici à 4 %. Et comme il n’y avait plus de ligne de caisses et que la charge d’amortissement d’un entrepôt est plus faible que celle d’un magasin, c’est l’ensemble de la structure de coûts qui était bouleversé. Et qui, au final, permettait de vendre au même prix on-line qu’off-line. Et, ce, malgré la préparation. Ma conviction était fondée : en permettant l’iso-prix, le drive améliorait la proposition de valeur pour le client (puisque la commande était préparée). Donc allait se développer à grande échelle.

Et pour revoir tous les posts consacrés aux 20 ans du drive, c’est là >>