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Atacadao à J+15 : le défi de “l’exécution”

J’ai l’immense défaut de toujours revenir sur les lieux des célébrations retail une fois les lampions éteints, les guirlandes rangées et les caméras reparties 😉 Donc par exemple à Aulnay-sous-Bois revoir Atacadao 15 jours après ! En chiffres tout d’abord : selon les jours, de 3 500 à 5 000 clients passent en caisses pour un panier compris entre 40 € (en semaine) et 50 € (le week-end). En “pic” journalier (et comme révélé sur mon fil X), Atacadao se rapproche de 300 K€ les vendredis et samedis. Soit, en rythme annuel, l’équivalent de 70 M€. Ce qui veut dire encore loin de l’objectif de long terme (environ le double). Mais les “pros” ne sont pas encore là (ils sont de nature à faire évoluer notablement le panier) et la radicalité du concept peut perturber vs “l’ancien” Carrefour. Ce qui suppose un décollage façon B747 plutôt que Rafale (si vous avez l’image).

Mais le vrai sujet n’est finalement pas dans le décollage (lent) mais dans la qualité d’exécution et, plus généralement, dans l’expérience donnée à vivre aux clients. Pour faire simple, les rayons ne sont pas tous “blindés” (euphémisme).

Quand ils le sont (blindés), il est facile de voir le niveau de désinvolture avec lequel ils l’ont été. Il y a ce qui se voit, par exemple les camemberts. Qui peut considérer que l’empilement des boîtes (vs une présentation en face avant) est de nature à faciliter la lecture de l’offre par les clients ?

Il y a aussi ce qui se voit moins, notamment l’adéquation entre les implantations produits et les étiquettes électroniques en produits frais (là où il y a forcément du réassort depuis l’ouverture). Exemple ici sur les “yaourts” bifidus. En rouge les étiquettes orphelines (et ça marche aussi dans l’autre sens selon les catégories : des produits orphelins). Ça fait beaucoup.

Même défaillance sur les étiquettes électroniques. Un trop grand nombre sont HS. Et ce qui ne serait qu’un problème technique devient de facto un sujet commercial. Pas facile de vendre un produit sans prix 😉

Comme toujours, l’explication est humaine. Non seulement Atacadao est léger en encadrement (3 vs 17 sous l’enseigne Carrefour selon mes informations) mais a recours à un nombre élevé d’intérimaires (pour ceux qui visiteront le magasin dans les prochains jours, ce sont les “gilets violets”). Moins d’encadrants et du personnel “de passage”, l’explication à la défaillance dans l’exécution est là. Autant dire que le sujet est “adressable”. Encore faut-il le vouloir. Mais si vous voulez mon avis, Atacadao n’a pas le choix…

7 commentaires

  1. Ce ”concept” rincé est une hérésie depuis je premier jour.
    C’est cher, moche, mal achalandé, bordélique pour reprendre les mots d’un pour commerçant qui n’y remettra jamais les pieds.
    La honte pour Carrefour, la honte pour Bompard et ses sbires dignes des champions de Casino.

  2. Merci à vous pour cette analyse et ce clin d’œil …. professionnel …forcément d’accord avec vous….
    Dans les esprits des clients c’est encore 😭🤣😭 un peu juste en prix …c’est trop cher pour ce que c’est …et cela manque d’humanité et de vie professionnelle embauche inexistant….place aux nombreux intérimaires….c’est pas la même qualité…je respecte d’ailleurs leurs travailles a tous…
    Et au sujets des linéaires vides..c’est évidemment ils sont à côtés de leurs pompes pas très vendeur…je me souviens des cours d’économies ..vilfredo pareto…80/20….j’ai rien dit 😊😊👍😊 rien n’ecris…

  3. Le personnel est très mal formé. Les gilets violet se promènent ou discutent au lieu de s’occuper du rangement et de l’agencement des rayons. Effectivement beaucoup de rayons vides. Et que dire de l’espace exagéré entre ceux ci. Ok c’est pour passer un Fenwick mais autant de place perdu alors que ça pourrait être moins espacé. L’ambiance froide du magasin m’a convaincu. Je n’y retourne pas.

  4. Les magasins Carrefour étaient déjà peu engageants (tant sur la déco que sur l’hygiène des meubles frais). Mais alors là… c’est très sovétique. Les temps sont déjà assez tristes, je préfère les franchisés Leclerc ou U.

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