Prix : déflation plus faible qu'attendue sur les MDD

Selon Circana, une lente déflation s’installe. Juillet aura été le 11e mois consécutif de baisse des prix en hypers/supers. Ce qui, désormais, installe une tendance claire à défaut d’être perçue par les clients. Tout aussi clair : le reflux plus lent qu’escompté du prix des MDD. Alors que les conditions étaient réunies… L’analyse de VIGIE GRANDE CONSO* (détaillée dans le numéro de juillet et que je mets en libre-accès avec plaisir).

> Avec – 0,2 % en juillet vs juin pour les produits de grande conso, c’est la confirmation d’une déflation qui s’installe avec 11 mois consécutifs de baisse des prix. En rythme annuel, la baisse des prix atteint désormais 0,9 %. Même si elle n’est toujours pas perçue par les clients (et longtemps niée par quelques grincheux), c’est bien une réalité.

> Comparé à l’envolée des prix depuis 2 ans, le mouvement est en effet trop lent. Selon les catégories de marques, les prix demeurent 20 à 30 % au-dessus de leur niveau d’avant crise. C’est encore plus vrai pour les MDD et les premiers prix que pour les grandes marques. Explication : la hausse des matières premières et de l’énergie s’est repercutée plus violemment car, dans leur structure de coûts (épurée des dépenses marketing et commerciales), ces deux postes pèsent davantage. Il était dès lors logique que le reflux des matières premières et de l’énergie se traduise d’abord par une baisse des prix sur les MDD. Or, selon les calculs de Circana, il n’en est rien.

> Sur l’année écoulée, la déflation est plus rapide pour les marques nationales que pour les MDD. 12 périodes sur 13 de baisse pour les MN, seulement 8 pour les MDD. De plus, le rythme du reflux est plus lent. Les distributeurs ne répercutent donc pas les baisses qu’ils ont obtenues de leurs fournisseurs (ou qu’ils auraient dû obtenir). Sans doute car le maintien d’une rentabilité élevée sur les MDD permet de réinvestir dans le tarifaire sur les grandes signatures. Confirmation avec notre propre panier de 100 MDD parmi les plus vendues dans 14 enseignes : sur un an à mi juin, l’évolution moyenne des prix à la référence est de… – 0,1 %.