Avant-goût ce matin de deux études total exclusives à paraître dans le prochain VIGIE GRANDE CONSO* et qui interrogent sur la politique prix de Carrefour. A l’origine du travail de fourmi réalisé avec mes associés Florent Vacheret et Benoit Merlaud depuis plusieurs semaines, deux observations…
En premier lieu (et sur la foi de notre indice DISTRI PRIX réalisé via les drives de l’enseigne), l’écart de prix croissant entre les hypers intégrés et les hypers “indépendants” (locataires-gérants et franchisés) qui, par définition, sont maîtres de leur politique commerciale. Intuitivement, on pourrait s’attendre à une plus grande agressivité commerciale des “indépendants”. En réalité, c’est… l’inverse. Et pas dans une mince proportion. C’est le point de départ de l’enquête.
Seconde observation : le nombre important de prix inférieurs en drive vs le magasin dans les hypers intégrés, là où Massy (le siège de Carrefour) a la décision ultime sur les prix. Un nombre qui a plutôt tendance à croître et dont les proportions nous ont laissé pantois : 15 % d’écart entre off-line et on-line ne sont pas rares. Dans le métier (celui des observateurs… libres), on appelle ça… “faire une Casino”. Et… c’est pas un compliment puisqu’il s’agit de faire payer plus cher le client qui fait l’effort de venir en magasin. Et quand je vois le nombre de remontées clients que j’ai reçues ici (encore hier là) ou via mes activités “grand public” sur RTL/M6, manifestement je ne suis pas le seul à l’avoir remarqué. En creusant le point depuis plusieurs semaines (sur le carrelage évidemment), le faisceau de présomption s’est resserré sur l’intelligence (peut-être “artificielle”) avec laquelle Carrefour choisit les produits. C’est certes “sioux” mais visible. A ce stade, je pose simplement la question : “Mais que fait Carrefour ?”. Les premiers éléments de réponses, donc, dans le prochain VIGIE GRANDE CONSO.
* VIGIE GRANDE CONSO est la veille sur le commerce et la conso que nous éditons depuis plus de 15 ans. Au menu : analyses et infos vues nulle part ailleurs, réservées à nos abonnés. Mais comme on n’est pas chien chez Dauvers, exemplaire gracieux sur demande (pour ceux qui n’ont pas abusé jusque là 😉 ). Ici >>
Cela fait bien longtemps que carrefour ne fait que copier Casino
Réduction de surface, appli portable qui ressemble étrangement a casino max ,prix moins cher sur le drive ….
Ils ont même recruté Concettina Schuller !!!! C est tout dire!
A force de copier Casino ce groupe finira comme lui!
Les promotions commencent à se complexifier ( ex: bons d’achat de € à partir de x€ dans la limite de x€ sur les produits x). Les prix en magasin décrochent de ceux du drive. Pas de doute, la “patte” de Tina Schuler commence à se faire sentir. Espérons pour les salariés de Carrefour, que le résultat ne soit pas le même…
J’ai bien vu la différence entre rennes alma et rennes Cesson
Alma + cher que Cesson surtout qu’il y’a encore quelques années Cesson souvent était + cher qu’Alma
Exemple la boule bio 1€85 à Alma 1€79 a cesson
Est-ce du aussi à la localisation des indépendants (Zones avec moins de concurrence, zones touristiques, loyers plus élevés…) ou ce n’est pas du tout un critère ?
Il faut savoir que le prix payé en caisse au bas du ticket n’est pas la somme des prix affichés dans les rayons. En effet, le client est fidélisé par une stratégie assez agressive où les primes, bon d’achats et réductions par lots se cumulent au point d’avoir quasiment chaque semaine des sommes ristournées et des produits offerts. Mon dernier exemple : bon d’achat 6€ obtenu la semaine précédente + 2 produits offerts (1 pour 2 achetés sur 2 ref) + 30% de remise immédiate sur un article + 15% de prime habituelle sur le bio… et je termine par 1€ par tirage au sort du mois Carrefour. Je n’avais même pas vu ces promos avant de regarder mon ticket. Il a dû y avoir 4 opérations à “30% sur tout” depuis le début de l’année ; le mois dernier les ristournes de la carte de fidélité sur plusieurs produits de grande marque étaient doublées à partir de 100€ d’achat global… Évidement, si vous sautez quelques semaines sans y aller, on vous envoi aussi des bons d’achat.
Le résultat est que dans ce cas précis, Leclerc ne se déclarant que 3% plus cher dans la zone, le client est tout à fait gagnant. Mais on se doute bien que Carrefour se rattrape ailleurs !!!
Un léger caddie de course 42 euro
Je n’ai probablement pas les connaissances nécessaires à l’analyse du drame relevé et qui se joue pour l’avenir de l’image de l’enseigne. Mais pour le problème numéro 1 de différence de prix entre intégrés et indépendants, carrefour est connu pour matraquer ses indépendants en leur vendant à prix d’or les produits. Plusieurs reportages bien connus, des procès ayant fait du bruit, et de nombreuses remontées de commerçants ayant subit la situation. Je ne serais pas étonné qu’il y ait quelque chose du genre dans ce constat fait par les relevés. Et si on plus pragmatiquement, les magasins étant passés en location gérance étant ceux en difficulté financière, l’augmentation des tarifs est un des rares leviers pour (essayer de) régler le problème, si pas de solution sur les loyers et qu’un max de bras ont déjà été écartés.
Moi aussi j’ai remarqué la différence de prix de certains produits entre le drive ( moins cher) que les prix en magasin. Parfois il y a 80 cts d’écart ( énorme) notamment sur les produits simply ou les produits carrefour. J’en ai fait la remarque à la directrice du magasin qui m’a dit que “ce n’était pas normal, qu’elle allait faire le nécessaire car son but n’était pas de perdre les clients qui viennent en magasin”. Cela fait 15 jours que j’ai fait la remarque et les écarts de prix sont toujours les mêmes. C’est honteux ! Je ne manquerait pas de lui montrer votre article et lui faire comprendre que j’irai voir ailleurs.
Carrefour est en train de scier la branche sur laquelle il est assis. Tout d’abord, l’embauche de Tina Schuler, bien connue chez Casino pour son mépris vis-à-vis des franchisés. Désormais en charge des franchises chez Carrefour, elle semble avoir marqué les esprits des franchisés de l’enseigne par sa distance déjà affichée lors des premières réunions. Ensuite Carrefour continue l’embauche des ex Casino: en sachant que les bons sont partis depuis longtemps, il ne reste que les plus mauvais des médiocres et les carrément pas bons du tout.
Bref, avec ce florilège d’incompétence qui va sévir chez Carrefour, il y a fort à parier sur une forte dégradation des résultats et de l’image auprès des clients. Drôle de stratégie…
Vous pouvez aussi ajouter la couche cashback (Igraal par exemple). Il n’y a plus moyen de s’y retrouver et de comparer. Cet enfumage permanent dégrade l’expérience client (ou traduit autrement ils peuvent toutes les pubs et promos qu’ils veulent moi j’en ai plein les bottes de leurs tarifs au doigt mouillé).
Cher M. Dauvers, n’hésitez pas à nous faire partager vos analyses concernant le cashback et ses effets dans la grande distribution.