Après Leclerc, Casino va tester dans la Loire des tournées de camion, façon épicerie itinérante, dans des villages sans commerce (une vue du “comptoir” en photo). La grande distribution renoue avec sa propre histoire, mais expérimente surtout une forme de distribution… sans taxes ni blocages administratifs. Et qui peut même être subventionnée !
L’arrivée de ces camions est en général bénie par les maires des villages désertés. Et avec 21 000 communes sans commerce en France, autant dire qu’il y a des places à prendre.
Leclerc aborde les campagnes via le drive, en faisant de ses camions des points de retrait mobiles (revoir la VIDÉO GRANDE CONSO à Chécy près d’Orléans pour découvrir le test Leclerc de l’intérieur).
Casino a opté pour un modèle “à l’ancienne”. Pas de e-commerce ici. Une fois par semaine, à heure fixe, le franchisé quitte son magasin, stoppe son camion dans un village, ouvre sa remorque et sert ses clients comme il le ferait sur un marché.
La rentabilité, évidemment, est très incertaine. À Chécy, un camion Leclerc transporte en moyenne 2000 euros de commandes pour deux heures de travail (hors préparation) : un aller-retour simple dans un village, une heure d’arrêt sur place. Il peut monter à 3000 euros les meilleures journées.
Dans le modèle Casino, le camion part plein avec environ 8000 euros de marchandises en stock (350 refs, du frais et du sec). Il s’arrête dans plusieurs villages. L’expérimentation dira quel chiffre d’affaires il peut escompter réaliser, et en combien de temps.
Mais à la différence d’un adhérent Leclerc qui surveille comme le lait sur le feu la valorisation de chaque heure travaillée, un franchisé en proximité compte moins son temps. L’idée, ici, est surtout de générer du chiffre d’affaires additionnel pour le magasin, en minimisant les coûts.
Si on fait abstraction du temps travaillé, donc, Casino mise en effet sur la bienveillance des pouvoirs publics. Non seulement les maires accueillent ces nouveaux commerces d’une simple poignée de main, sans formalité ni taxe sur les surfaces ou les enseignes, mais il y a aussi des subventions à récupérer.
Ce n’est pas un hasard si, pour présenter son dispositif au salon des maires, Casino avait obtenu la présence d’Olivia Grégoire. L’ancienne ministre n’a pas manqué de rappeler l’existence du dispositif gouvernemental, lancé en 2023, qui soutient l’implantation des commerces dans les zones rurales. Avec un volet spécifique pour les magasins “itinérants” qui couvre 50 % des dépenses d’investissement (le camion) à concurrence de 20000 euros. Ça change de l’ambiance qui règne dans les CDAC !
“L’idée, ici, est surtout de générer du chiffre d’affaires additionnel pour le magasin, en minimisant les coûts.”
qui tient le mago pendant se temps ?
qui paye le camion et tout les frais annexe ?
j’ai connu un gar il y a maintenat bien 10 ans qui ne faisait que ça, il gagnait pas trop mal sa vie mais il passait un nombre d’heure sur les routes concequent en plus de faire des salons en france ou il vendait du fromage. Compte tenu des hausses de cout depuis quelques annees, je me demande si c’est encore envisageable et vraiment rentable.
Comment cela peut il etre encore intéressant pour le conso à l’heure de Leclerc ou Carrefour qui livrent dans les coins les + reculés en quelques heures ?
Et avec des milliers de refs dispo (+ des “prix Leclerc” pour leclerc)