Otera vient d’ouvrir vendredi son treizième point de vente à Wasquehal (59). Cette enseigne de “super marché” pas comme les autres, spécialiste des produits frais, se distingue avec une offre à plus de 60 % en circuit court (local mais pas que, tant que c’est du direct).
Ce positionnement, engagé mais pas trop, se révèle plutôt pertinent pour traverser la crise. L’enseigne recrute ses clients autant parmi ceux qui se détournent (en partie) de la grande distribution que parmi ceux qui délaissent, inflation oblige, les marchés ouverts ou les magasins bio. À Wasquehal, Otera s’est installé sur 600 mètres carrés, à la place d’un Naturéo : tout un symbole.
En 2024, soit 18 ans après son lancement sous l’enseigne La Ferme du Sart, Otera devrait atterrir à 100 millions d’euros de chiffre d’affaires (hors taxes). Une croissance portée par le développement du parc (4 magasins ouverts sur les douze derniers mois) mais aussi par une fréquentation en hausse. Depuis le début de l’année, les ventes à parc comparable s’envolent de + 24 %. C’était déjà + 9 % en 2023.
Le client type d’Otera vient désormais plus de 11 fois par an en magasin (9 visites par an en 2021). Le panier moyen, dopé par la très forte quote-part de produits frais, est élevé : 38 €.
La productivité des points de vente est également de haut niveau : plus de 10 000 €/m2 pour des magasins de 600 ou 800 mètres carrés. Les meilleurs sites du réseau sont à 12 000 ou 14 000 €/m2. Du côté des “grandes” enseignes, comme les abonnés de VIGIE GRANDE CONSO ont déjà pu le lire dans le numéro de novembre, seuls deux distributeurs dépassent ce seuil des 10 000 €/m2, Grand Frais et Leclerc.
Le magasin de Wasquehal donne à voir la dernière version du concept. Si tant est qu’on puisse parler de concept, tant l’offre locale est prégnante dans chaque point de vente. Otera est implanté majoritairement dans le Nord, mais aussi à Nice, à Bordeaux ou en Savoie.
Les marqueurs prix (promo ou permanents) sont mis en avant tout au long du parcours client pour cultiver l’image “raisonnable” de l’enseigne. Otera, surtout, communique largement sur la décomposition de ses tarifs, en indiquant la part réservée au fournisseur (qui n’est pas forcément le producteur, sauf si celui-ci livre en direct un produit brut).
Autre particularité : toutes les caisses sont en mode auto, avec des douchettes de self-scanning à l’entrée en mode “libre” : non obligatoires, et sans connexion préalable.
Pour la visite, à vous de scroller !
Merci Olivier, le concept est intéressant mais peine à percer.
Un mot ou des explications sur les magasins Otera présent en Île-de-France à l’époque (avant 2020) mais fermés après quelques mois ? Quelles étaient les raisons ? Merci car je m’interroge, d’après la qualité d’exécution des PDV nordistes, cela devrait être un succès et venir marcher sur les plates bandes de Grand Frais qui cartonne.
Perso, je préfère un VRAI circuit-court avec les éleveurs et producteurs de ma région….
Là on est sur un “concept” qui n’en est pas vraiment un et qui donne bonne conscience à la famille Mulliez (qui s’en met plein les poches dans toutes ses autres structures…).
sauf que les cul terreux qui vendent leurs productions chez otera vous diront que votre visite une fois par mois, lorsque vous n’oubliez pas, avec vos copines, apres le tea time du vendredi apres midi ne suffit pas a les faire vivre.
ici tout est clair.
vous etes du genre a frequente le amap c’est ca ?
Pas mal le concept, par contre, vous ne m’ôterez pas de la… pardon, tu m’ôteras pas d’la bouche qu’il manque un peu de Coca, un peu de Nutella et surtout le Babybel. L’ILV omniprésente (mais justifiée vu le concept) à chaque article (TVA, Otera, Partenaire) tu les lis au début pour te faire une opinion, sur le long je pense que ça peut saouler. Trop d’informations!
Gros coup de cœur pour le tablier orange, ça change.
Circuit court ne veut pas courre distance !
Les avocats et autres ananas ne viennent-ils des Hauts de France ?
J’ai beau chercher mais il n’y a pas d’Otera en Savoie (chez moi). Je ne connaissais pas cette enseigne mais cela a l’air sympa comme concept.
Merci Olivier pour cet article intéressant.
À Epagny (dans la Yaute !)
Merci Arcimbo !
Ben voui LOLivier, faut tout lui dire pfff 😉