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Tout a démarré en fin d’année dernière à l’occasion des 8 ans de l’initiative “C’est qui le Patron” (dont je suis administrateur bénévole) : invitée à monter sur scène par Nicolas Chabanne, Karine Le Marchand interpelle les 3 patrons présents, les sommant de s’entendre pour aider les producteurs agricoles. Au pied du mur, Thierry Cotillard, Michel-Édouard Leclerc et Alexandre de Palmas acceptent le principe d’un travail en commun, sous l’égide de l’animatrice.
Quelques mois plus tard, le salon de l’Agriculture pointe et le plan “Le Marchand” a pris corps. Il sera présenté dans une dizaine de jours avec, en guise d’intervenants, Alexandre Bompard (Carrefour), Thierry Cotillard (Intermarché), Guillaume Darrasse (Auchan), Philippe Palazzi (Casino) et Dominique Schelcher (Coopérative U). Manquent donc à l’appel Michel Biero (remercié par Lidl entre temps) et, surtout, Michel-Édouard Leclerc.
Historiquement (et parce que j’ai un brin d’expérience), Leclerc a toujours été frileux sur les initiatives communes. Ça peut s’entendre : sa singularité (notamment sur le prix) est menacée dès lors que l’initiative est commune, donc non différenciante… Mais, là, franchement : quel intérêt à jouer en solo ?, ce qui sera inévitablement remarqué et commenté.
Surtout que les 3 actions qui seront présentées au salon de l’Agriculture sont pleines de bon sens. Si je résume (parce que je ne veux pas trop déflorer le sujet 😉 ), 3 volets : 1/ une déclaration d’amour ; 2/ un mécanisme d’alerte ; 3/ et un observatoire.
L’idée de la “déclaration d’amour” (façon l’Amour est tout près !), c’est d’utiliser l’extraordinaire maillage territorial des magasins pour être autant de vitrines pour des producteurs en difficulté, localement. Évidemment pertinent. Toute proportion gardée, le mécanisme d’alerte revient à s’inspirer des “alertes enlèvements” pour mobiliser les médias en cas de sur-production sur un produit précis et, ainsi, faciliter l’écoulement et éviter la destruction (donc soutenir le revenu agricole). A ma connaissance, plusieurs médias ont donné leur accord. Une bonne nouvelle ! Troisième axe : une forme d’observatoire de la souveraineté alimentaire. L’objectif étant d’identifier les filières sur lesquelles il y a un problème d’offre. Et sur lesquelles une relation tripartite peut aider à (re)construire la capacité de production dans le temps long. Bref, rien qui ne justifie l’absence de Leclerc.