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Après un premier test (sans succès) dans une poignée de magasins en 2020, Jules a remis la seconde main “en haut de la pile” en 2023. En interne, c’est un chiffre qui fait mouche… 900 000 pièces sont en vente sur Vinted, l’ennemi de tous les retailers ! Dans le prolongement de la gamme éco-conçue “Le Parfait”, décision est prise de s’attaquer à la seconde main pour à la fois muscler la politique RSE de l’enseigne et, surtout, ne pas laisser le marché à Vinted.
L’été dernier, Jules se lance. L’enseigne a choisi d’externaliser la gestion de la seconde main à Nopli, un spécialiste de l’occasion qui assure le back-office de l’activité et livre une interface en marque blanche. Les collaborateurs sont les premiers cobayes avant que la plateforme n’ouvre aux “vrais” client quelques semaines plus tard. L’activité seconde main bénéficie alors de la communication commerciale existante à laquelle est rajoutée une mention “Tu peux aussi trouver ton bonheur…” pour aiguiller les clients vers le site dédié.
Concrètement, pour déposer une offre (forcément un produit Jules à revendre) le client prend une photo du vêtement et renseigne le code barre (présent sur l’étiquette). Via l’identifiant produit, Nopli assume le matching avec le catalogue de Jules, ce qui permet d’aller récupérer les photos studio originelles ! Sur l’annonce publiée, il y aura donc la photo actuelle du vêtement mais aussi de “vrais” clichés, évidemment plus vendeurs. Grâce à ce matching avec le catalogue, le client n’aura aucun descriptif à proposer. Et pour le prix, c’est Jules qui guide ! Au final, ils sont 2 à 3 fois inférieurs en moyenne aux prix du neuf (indiqué via un prix barré, ce qui donne de la valeur à l’offre seconde main). Pour le paiement, le client vendeur a le choix : récupérer 100 % du montant de la vente en carte cadeau Jules ou 85 % en cash. L’acheteur, lui, règle sur le site secondemain.jules.com.
A date, plus de 2 000 pièces ont été vendues (2,7 pièces par commande pour 12 € en moyenne). C’est peu, mais détourner les Français de Vinted pour la seconde main sera forcément long. Si une enseigne y arrive…
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Donc on a un truc énorme qui s’appelle Vinted avec un concept “Tous les vêtements sous un même toit”… Appelons-le Carrefour, ce sera plus simple. Et on a un petit fromager, Jules, qui s’installe en centre ville, pour proposer ses bons petits camemberts parce que le Carrefour en question en vend énormément. De plus, il va bientôt être rejoint par un petit volailler, un petit charcutier, un autre fromager… Que risque Carrefour? 10 camemberts en moins sur les 100.000 vendus quotidiennement? Et le client, il ne va tout de même pas se trimbaler en centre-ville avec son panier, faire les 40 boutiques de la rue Victor Hugo… Trop long! Surtout, Jules ne propose qu’une trentaine de fromages… Carrefour, plus de 400!
En plus Carrefour possède un grand parking… Bref, pas gagné!
Le seul à se régaler dans l’histoire, c’est Nopli… Ça n’fait pas un pli!
” Au final, ils sont 2 à 3 fois inférieurs en moyenne aux prix du neuf (indiqué via un prix barré, ce qui donne de la valeur à l’offre seconde main)”
hahahahaha tout est dit avec en plus juste après
“A date, plus de 2 000 pièces ont été vendues (2,7 pièces par commande pour 12 € en moyenne). C’est peu, mais détourner les Français de Vinted pour la seconde main sera forcément long. Si une enseigne y arrive…”
avec un bonne conclusion.
et je dirai pour etre juste logique avec l’occase que je connais assez bien pour le coup qu’il n’y arriveront jamais pour les raisons que j’ai déjà cité.
par concéquent je me demande une fois de plus comment des personnes payés surement très correctement peuvent pondre des trucs aussi débile ?????
perso pour une idée comme celle la, je les vire simplement parce qu’ils me coutent de l’oseille sans pouvoir un jour m’en faire gagner avec des idées aussi deconnectées du marché.
C’est la même chose pour nous: il faut théâtraliser, mettre du contour palette, disposer en quinconce… Il paraît que… Bon, bah on va le faire.
Là, c’est du Marketing, il faut se montrer inclusif, avoir la fibre écolo de façon, le plus souvent, hypocrite… et surtout LE MONTRER!
Ça vend pas plus, ça coûte un peu, parfois plus mais faut dépenser le budget quoiqu’il arrive sinon, l’année prochaine, on t’en donnera moins. C’est souvent la seule certitude!
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Combien de fois, le National nous a pondu des projets chelous… Moi, tout jeune, je kiffais car on se renouvelait, on innovait.. Les plus anciens dans le métier (et surtout dans l’enseigne) qui critiquaient le projet le jour de la présentation “Laisse tomber, ça ne marchera jamais. On l’a testé il y a 10 ans, on a vite fait machine arrière”.
Devine qui a eu plusieurs fois raison? Les darons!
La même chose sur les plans merchandising: Année A, les produits sont en pavé marque. La famille de produit ne progresse pas. L’année B, on part sur de l’horizontal, la famille ne progresse toujours pas. L’année C, on fait dans le vertical… Présentation, en année F, d’une nouvelle façon de présenter les articles: on va faire des pavés marque!
Un éternel recommencement et des claques qui se perdent. On s’en rend tous compte… sauf les grands dirigeants qui valident sur la foi de mecs qui, souvent, ne sont que de passage dans l’enseigne.
Ma seconde main, c’est un bac appelé : chiffons, dans le garage. Indispensable pour tout bon bricoleur.