C’est discrètement que Lidl passe au vrac. Habitué (désormais) à la communication à grande échelle, Lidl a pour l’heure passé sous silence le lancement d’une activité vrac dans 54 magasins. Ce n’est certes probablement qu’un test mais dans… 54 magasins quand même ! Direction donc Dinard (La Richardais), un magasin récemment ouvert, pour découvrir le vrac (bonbons et fruits secs) selon Lidl. Le meuble “Laissez-vous tenter” a été installé en tête de gondole, face à la ligne de caisse. De part et d’autres, sur les joues, le mode d’emploi : “1) Prenez un sachet, 2) Servez-vous, 3) Scellez le sachet, 4) Faites peser en caisse, C’est facile ». Evident mais les clients de Lidl ne sont pas habitués à ce mode de commercialisation. D’où la pédagogie. Le meuble ? 16 silos sur deux niveaux en hauteur et, dans la partie inférieure, 4 silos de grande capacité. Chaque silo dispose de sa propre pelle de service, pouvant se ranger dans un compartiment intégré. Enfin des sachets plastique avec rabais autocollant sont mis à disposition des gourmands.
L’assortiment mêle bonbons et fruits secs. L’étage supérieur du meuble est consacré aux fruits secs. Pour l’heure, seuls 6 des 8 silos sont occupés avec 3 références vendues 1,59 € les 100 g : amandes décortiquées grillées salées, pistaches coques et noix de cajou salées. 8 références de bonbons sont proposées à 0,99 € les 100 g. Dans des silos simples : fraises Tagada, bananes gélifiées, Dragibus et dragées aux amandes. Dans des silos doubles : langues de chat acidulées, crocodiles, bouteilles de cola et tours Eiffel acidulées.
Deux références sont donc signées (fraises Tagada et Dragibus) et présentées comme telles sur l’étiquette prix avec la marque Haribo. La marque d’origine allemande est un fournisseur historique de l’enseigne (bien avant l’ouverture aux marques). Ironie de la situation : les sachets 300 g de fraises Tagada et de Dragibus affichés respectivement 0,93 € et 1,01 € les 300 g en fond de rayon, sont ultra-compétitifs comparées au vrac à 0,99 €… les 100 g ! Pricing encore en rodage visiblement.
Ou comment prendre le consommateur pour un con, en remplissant les poche du patron et détournant le principe premier du vrac : l’écologie, mais avec des sacs en plastique, pour le coup, cela n’a aucun intérêt, et j’imagine même pas la tête du personnel si on arrive avec nos propres sacs ou bocaux.
C’est clair, bel enfilade. +1
Je me pose toujours la question de la propreté de ces silos. Comment et à quelle fréquence sont-ils nettoyés ?? Sans compter les gens qui se servent directement avec des mains plus ou moins propres dans les silos du bas…
à mon avis ce concept n’est pas gagné. La prochaine fois, je viens avec mes sacs et bocaux en caméra cachée!