Présentation officielle (pour l’officieuse, revoir mes posts de janvier sur le sujet), présentation officielle donc ce matin du nouveau concept Franprix, rue Popincourt à Paris. Après “Mandarine”, la nouvelle copie de Franprix a été baptisée “Vitaminée”. En gros, une V2 boostée. Car si Mandarine avait constitué une réelle révolution dans la proximité, Vitamine est davantage une évolution qui s’appuie sur quatre tendances identifiées par Franprix comme structurantes du commerce d’aujourd’hui et de demain : la fragmentation de la consommation (de plus petits achats plus souvent), le nomadisme, le manger-sain et la recherche de services.
Les marqueurs de Mandarine sont renforcés, notamment les “tableaux”, ces aspérités dans l’offre qui n’ont ambition que de faire préférer a priori Franprix à toutes les autres enseignes d’une zone. Aux classiques poulet rôti et jus d’orange qui figurent dans le hit des meilleures ventes, Franprix a rajouté nombre de nouveaux tableaux : glaces à l’unité, café Seattle Best Coffee, Hot-dog, etc. Pour une consommation sur place, la zone de vie (en jargon Franprix) a été musclée : elle occupe désormais 20 % de la surface de vente et, surtout, elle est nettement plus impactante qu’auparavant car placée sur le plan d’implantation générale très en amont et non à la fin des travaux ! Côté assortiment prêt-à-consommer, l’offre se développe aussi avec des pizzas ou des tourtes, maintenues chaudes sur un meuble LS en céramique.
Autre évolution que j’avais observée dès janvier dans les 4 magasins qui testaient cette V2 : l’arrivée du “trad“. Ici, rue Popincourt, fromages, charcuterie et traiteur. A Gouvion (17e) et Porte d’Orléans (14e), il y a même une boucherie. En fait, se dessine une arrivée graduelle d’une mini-barre trad chez Franprix : complète, avec boucherie donc, à partir de 500 m2 ; partielle de 300 à 500 m2 (comme ici à Popincourt qui jauge 425 m2).
Enfin, Franprix succombe (sans surprise) à la mode du vrac. Particularité néanmoins : l’offre est éclatée dans chacune des catégories et non rassemblée. La lessive avec les lessives, le vin avec le vin, l’huile et le vinaigre avec les assaisonnements, etc. Ce qui permet, au passage, de toucher davantage de consommateurs. Conséquence : pour les graines apéritifs, les clients achètent désormais plus en vrac qu’en produits pré-emballés. Ce qui est aussi un signe des temps.
Pour la visite du nouveau concept guidée par Cécile Guillou, DGA de l’enseigne, c’est ici