OK, évacuons le sujet illico : non, je ne suis pas un “familial” Mulliez avec des actions Decathlon dans mon portefeuille, pas davantage que je ne suis un sportif accompli (euphémisme !). Et pourtant je mets souvent “Décat” à la une du blog, encore aujourd’hui ! La raison ? C’est l’enseigne qui prend le plus rapidement le virage serviciel du commerce, pivotant son business model à mesure de l’évolution des comportements de consommation. Les consommateurs regardent davantage l’usage que la propriété ? Dans ce cas, les commerçants doivent suivre et proposer des solutions d’usage. Et c’est là que Decathlon excelle en multupliant les tests : matériel de randonnée l’été dernier, vélo depuis quelques mois et, à présent, matériel de camping. Sont à louer le matériel de nuit mais également le matériel de vie : tentes, sacs de couchage, petit mobilier, réchauds, etc. Originalité (ou faiblesse ?), le matériel ne transite pas par les magasins : les clients le récupèrent chez eux ou en point relais près de chez eux 48h avant leur départ et le retournent à l’identique ensuite. Quelques campings partenaires de Decathlon permettent de laisser le matériel sur place. Encore plus pratique ! Dans sa communication client, Decathlon assume le changement de business-model : “En encourageant nos clients à louer une tente plutôt que de la posséder, nous favorisons la mutualisation des produits, leur réparation, et la réduction de la consommation de matière et d’énergie. Cela vaut surtout pour des produits utilisés très occasionnellement (une tente est utilisée en moyenne 5 à 10 jours par an)“. Ou quand Decathlon rappelle à ses clients qu’ils n’ont pas intérêt à… acheter. Objectif d’ici 2030 : que la location représente 30 % de l’activité camping de l’enseigne.
Cela paraît très logique et je ne doute pas du succès de cette offre au vu des prix très accessibles, des usages et de l’essor de la location (électroménager, bricolage, etc). Par contre, pas convaincu de la location d’un sac de couchage, au niveau hygiène c’est limite…