Nouvelle livraison de l’indice DISTRI PRIX (A3 Distrib / Ed. Dauvers) sur la base des prix observés en drives en avril. Comme déjà pronostiqué, les secousses sont bien là. A tous les niveaux du classement d’ailleurs. En tête, Géant s’est laissé dériver et abandonne le trophée d’enseigne la moins chère (via ses drives). Leclerc, qui joue davantage que les autres le lissage de l’inflation dans le temps, voit son indice s’améliorer mécaniquement et se positionne sur un niveau historiquement bas de 93,5.
A l’autre extrémité (ou presque) du classement, le “cas” Carrefour. L’enseigne répercute avec célérité les hausses de prix. Et comme DISTRI PRIX est un outil redoutablement précis, je peux même situer la dernière hausse : le 28 avril. Un gros coup de louche à 1 pt d’indice. Résultat : sur le terrain du prix, Carrefour est désormais devancé par Auchan. Sacré coup de tonnerre !
N’étant pas un perdreau de l’année, l’analyse est facile à faire : pas question pour Carrefour de fragiliser le résultat du S1 par une répercussion trop lente de l’inflation. En poussant à peine, j’serais prêt à prendre le pari qu’Alexandre Bompard, encouragé par un cours de Bourse qui se tient mieux qu’avant, veut durablement installer l’action au-dessus des 20 € avec un résultat du premier semestre au-dessus des attentes des analystes. En la matière, tous les patrons (et j’en ai connus…) ont toujours le même réflexe : “Et si on mettait un p’tit coup sur les prix“. Ce que fait Carrefour actuellement. Par facilité donc. Avec toujours le même risque : l’image-prix et la dynamique commerciale. Dit autrement : il est toujours dangereux de piloter davantage par la dernière ligne que par l’indice prix. Foi de vieille perdrix de plus de 30 ans (de métier) 😉
Pour obtenir les résultats et la méthodologie, il ne vous en coûtera toujours qu’un mail, ici (pour les abonnés à DISTRI PRIX, vous l’avez normalement reçu ce matin).
“Foi de vieille perdrix”
Ah ! Excellent !