Fin de la semaine en Aveyron. Je donne une conférence sur la territorialité de la consommation à Villefranche de Rouergue. J’en profite naturellement pour me balader dans les magasins de la zone. Le premier stop ce matin me rappelle ce que peut être le rôle « social » d’un super ou hypermarché. Hyper U, rayon fruits et légumes. Une tranche de vie commerciale comme tant d’autres dans les magasins ruraux (et c’est un Gersois qui vous le dit !). Deux vieilles dames discutent de leurs problèmes de santé sans s’écouter. La conversation dure, mais tourne en rond. Chacune répète avec des mots à peine différents ce qui lui arrive (l’une a des problèmes dermatologiques liée à… la couleur des vêtements qu’elle porte, vous y croyez vous ?). En fait, ici, ce rayon fruits et légumes jouent vraiment son rôle de Place du Marché.
Le Carrefour que je visite a une clientèle âgée et très fidèle. C’est d’ailleurs l’une des seules “sorties” de mes grand-parents.
Pur précision, je suis dans une ville de 50 000 habitants, et la proximité de la clientèle et du personnel y est tout autant perceptible dans mon Carrefour (pas besoin, donc, d’aller à la campagne pour ce genre de lien social). Il faut dire qu’ici Carrefour a longtemps régné en maître sur le commerce alimentaire, et que le personnel est là de longue date.