Parmi les produits qui peuvent faire ou défaire une image-prix : le lait. Produit symbolique, consommation régulière (voire routinière pour certains, avec le niveau d’achat qui va bien !), tout est réuni pour que le prix du lait soit un marqueur. A surveiller (comme le lait sur le feu !).
C’est probablement la raison de l’écart actuel entre l’évolution du prix à la ferme et du prix en rayon. Que le prix payé aux producteurs soit insuffisant est entendable, que les commerçants et les laiteries en profitent est… faux. C’est même l’inverse. De janvier à juin en effet, le prix moyen du lait payé au producteur (source Webagri / FranceAgrimer) est en hausse de 13 %. En rayon, sur la même période stricto sensu, la hausse atteint 7 % (la moyenne n’est certes pas pondérée par les volumes mais l’ordre d’idée est bien là). En élargissant aux prix pratiqués au 12 août, la hausse n’atteint toujours pas 10 %. Ce qui revient à démontrer que le maillon intermédiaire de la filière (souvent critiqué sur le sujet) fait plutôt tampon que l’inverse.
Bonjour,
Si la hausse de prix payée aux agriculteurs est de 13%, le prix payé est de l’ordre de 43 centimes du litre. La hausse est donc de 6 centimes.
Le prix en rayon, de l’ordre de 1€ si il a augmenté de 7%, est de 7centimes.
La répercussion est donc totale, et on peut donc imaginer, avec les derniers relevés, que l’aval agricole ait encore augmenté ses prix, alors que les frais de conditionnement et de transport, et de distribution n’ont pas forcément augmenté d’autant.
La comparaison en valeur relative est assez fallacieuse car les bases ne sont pas les mêmes : on peut tout faire dire aux chiffres….
Comparer une hausse de prix du lait entier sorti ferme avec la hausse du demi écrémé La crème à disparu? Pas de hausse sur le beurre Peut-être que les commerçants et les laiteries n’ en profitent pas mais eux ont comblé la hausse des charges pas le producteur .