C’est l’heure de la MINUTE RETAIL. Aujourd’hui, un étrange parallèle : le quick-commerce et… le Concorde. Pourquoi ? La réponse est à écouter dans la MINUTE RETAIL.
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Aujourd’hui : le quick-commerce et le Concorde… même combat ! Quel parallèle, me direz-vous, entre un avion mythique et un circuit commercial qui n’est pas près de l’être ? En apparence, aucun, je vous l’accorde. En réalité, les points communs sont plus nombreux que vous ne le pensez.
D’abord, les deux ont marqué une extraordinaire avancée et je pèse mes mots. Le Concorde a cassé la barrière du temps sur les longs courriers. Jugez plutôt : 3h30 pour faire New-York Paris, deux fois moins qu’habituellement. Le quick-commerce a aussi cassé la barrière du temps : livrer en dix minutes, parfois moins et je peux en témoigner pour l’avoir testé à de très nombreuses reprises, livrer en dix minutes donc n’est pas un mince exploit. Personne n’imaginait que ça soit possible. Pas même les « vieux » retailers, surpris quand je leur faisais vivre cette expérience.
Second point commun : le niveau d’investissement nécessaire. Pour atteindre ses prouesses supersoniques, Concorde a coûté un pognon de dingue. A ses créateurs, le Français Sud Aviation et l’Anglais British Aerospace, mais également aux compagnies qui l’ont exploitées. Résultat : Concorde a brûlé du kérosène et beaucoup de cash.
En va-t-il différemment pour le quick-commerce ? Non ! Pour garantir une livraison en 10 minutes chrono, Gorillas, Flink et consorts devaient mobiliser des capacités hors-normes et employer une armée de préparateurs et de livreurs prêts à dégainer dans l’instant.
Bref, dans les deux cas, le Concorde et le quick-commerce, l’ambition de la promesse mettait la barre des coûts à une hauteur inédite. Là où il n’y pas d’espoir de rentabilité.
Voilà pourquoi tant le Concorde que le quick-commerce ont finalement remisé leurs ambitions. L’avion n’a été vendu qu’en une poignée d’exemplaires et a été cantonné à quelques lignes avant d’être définitivement remisé. Le quick-commerce est, lui, en train de remiser ses promesses de vitesse. Au moment des derniers mots de cette MINUTE RETAIL, Flink me demande d’attendre… 50 mn. Bref lui aussi le quick-commerce… pique du nez.
Et juste pour ceux qui douteraient, voici donc la capture d’écran au moment même ou j’enregistrais cette MINUTE RETAIL !