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Terminé le « blocage », place aux « baisses »

LES FAITS.  Après Lidl et Aldi, une nouvelle enseigne s’engage dans une campagne de « baisses de prix » : Carrefour.  Depuis la semaine dernière, la promesse se généralise en magasins : « Quand le coût des matières premières baisse, celui de nos produits aussi. Carrefour baisse les prix sur des centaines de produits ».

Peu à peu, de nouvelles affiches fleurissent chez Carrefour : « Baisse de prix sur des centaines de produits ». On passera rapidement sur le nombre : 197 articles, soit trois de moins que « des centaines » ! L’essentiel n’est pas mathématique mais… sémantique.

Initier (et revendiquer) des baisses, c’est anticiper le mouvement.

Chaque jour qui passe en effet, le « blocage » des prix se démonétise. Que vaut la promesse d’un prix stable alors que s’installe dans le débat public (et j’assume y contribuer) la perspective d’un reflux de l’inflation ?  Alors que nombre de matières premières ont vu leur cours reculer (et le mouvement relayé jusque dans les JT du soir) ? Alors que le gouvernement impose aux industriels de retourner à la table de négociation ? Les prix bloqués perdent de facto de leur valeur d’impact. 

Quand le printemps (et le mois de mars en particulier) était rouge, bloquer les prix était un acte de résistance de nature à rassurer les chalands (et soigner son image-prix au passage, ce qui ne gâche rien). Quand l’automne s’annonce vert, il est nécessaire d’anticiper le phénomène pour en être davantage crédité que ses concurrents. Voilà pourquoi, sémantiquement, les « baisses » vont vite supplanter le « blocage » !

Carrefour : – 7 % sur 200 MDD

Lidl et Aldi ont dégainé les premiers. Leur offre, majoritairement composée de marques propres, le permettait plus facilement (les contrats MDD sont négociables toute l’année).  A présent, c’est Carrefour. Presque 200 produits et une déflation de 7 % environ. Des baisses parfois très visibles. Prenez la bière Estribos (la Desperados version Carrefour) : de 3,79 € à 3,29 € les trois bouteilles. Forcément remarquable. 

L’attente sociale de déflation est trop forte pour être ignorée

De fait, c’est le principe même de déflation qui va s’imposer à tous. Même à ceux qui ne le souhaitaient pas : les « grands » industriels. Reçus à Bercy la semaine dernière, ils ont accepté (sous la pression) le principe d’ouvrir de nouvelles discussions avec les enseignes. Mais en posant (et obtenant) leurs conditions : les 75 principaux fournisseurs seulement et encore s’ils avaient « passé » plus de 10 % de tarif en mars et si l’un de leurs intrants avait déflaté de plus de 20 % depuis lors. Bref, encore de quoi lanterner à leur guise. Erreur. L’attente sociale de déflation est trop forte. Et une partie des conditions sont réunies. La preuve ?  Ici et là, les clients vont évidemment détecter les baisses sur telle ou telle MDD qu’ils mettent dans leur chariot. Ce qui, de fait, les rendra encore plus exigeants vis-à-vis des marques. Elles peuvent évidemment l’ignorer. Mais ne pourront s’en plaindre après coup. Car la baisse, c’est maintenant.

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14 commentaires

  1. j’ai une question concernant une ref et don j’ai vue la meme chose chez auchan et chez carrouf.

    fleury michon le coeur frais ail et fines herbes (surimi) prix etiquette 3.99 pce dans les deux enseignes soit 17 balle du kg.

    promo cata dans les deux enseignes a 15 jour d’intervalle, 2.99 pce une achete le deuxieme a 60% ou un truc ds le genre le tout pour en arrivé dans les deux enseignes a un prix affiché sur les etiquettes promo a habituelle à 13 euro/kg soit 4 euro decart avec l’etiquette presente et en promo à un prix final a 8 balle du kg.

    1. tain cest pas francais, prix label 17 euro du kg, prix stop rayon cata habituelle 13 euro/kg, prix avec la promo du stop rayon 8 euro/kg.

    2. Rien compris… L’orthographe et la ponctuation c’est sur prescription médicale ?

      1. jte la refais

        prix label 17 euro du kg, prix stop rayon cata 13 euro/kg, prix avec la promo du stop rayon 8 euro/kg.

          1. Après réflexion cela doit vouloir dire catalogue. Mais je n’ai pas compris la question que vous posez.

          2. Désolé je débute dans le monde du shitposting 🙂

        1. Moi le fromage c’est forcément avec du pain. Mais je ne peux imaginer du surimi avec du pain. Donc je suis devant une impasse.

  2. Chez Carrefour ils ont du vachement anticiper le coup car cela fait plusieurs semaines que les étiquettes prix bloqués disparaissent discrètement des rayons.
    Ils peuvent se permettre le coup de la petite baisse. Dans mon Market, une partie des MDD est plus cher que les marques nationales ou bien 3 centimes en dessous.

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