Sans risque de se tromper, jamais les distributeurs n’ont autant poussé (que depuis quelques années) les péréquations de marge. Le principe a toujours existé. Ce qui a changé c’est l’usage et, surtout, l’intensité avec laquelle les services prix y vont dans la péréquation, trop souvent en oubliant l’effet en rayon.
Premier exemple (ci-dessus), la péréquation au sein d’une catégorie de produits. Ici : les jus de pommes MDD chez Intermarché. Le jus standard Paquito est affiché 1,01 €. La MDD premium (Itinéraire de nos régions) est à… 3,26 €. Plus de trois fois plus cher. Bien sûr, les deux produits ne sont pas identiques. Mais ils se ressemblent sur l’essentiel : dans les deux cas, un pur jus (le premier déterminant de qualité sur la famille des jus). La MDD terroir apporte en plus une origine (Bretagne) mais la question : est-ce que, pour le client, ça vaut 3 fois plus… ? Pour une part des clients sans doute (j’imagine bien qu’Intermarché en vend). Mais Intermarché va-t-il vraiment chercher tout le potentiel commercial du produit ? Non !, parce qu’il est sur-margé. Dans un registre proche, il en va de même pour la pintade au sein de l’univers volaille. Comme elle se vend objectivement moins que le poulet, les enseignes cherchent la masse de marge via le taux de marge. Mais, évidemment, les deux n’évoluent pas en parallèle passé un certain niveau. Résultat : la pintade se vend avec grande difficulté (et voit même sa place en rayon menacée). Voilà en quoi l’excès de péréquation condamne (à l’avance) certains produits.
Même situation pour les nouveaux marchés / les nouveaux produits. Exemple actuellement avec les alternatives végétales, à la viande ou à la charcuterie. Parce que les clients sont supposés plus aisés et parce qu’il faut bien rattraper les faibles marges ailleurs, les produits déboulent en rayon au prix de la cocaïne (ou presque). Prenez ces substituts aux lardons. 30 € le kilo. Et vous pensez que ça va partir comme des petits pains ? Sérieux…
Concernant l’exemple d’Happyvore, le végé que je suis a tellement l’habitude de payer au prix fort dans des circuits alternatifs que, bah, disons que le simple fait de le trouver dans mon supermarché traditionnel fait que j’achète sans même regarder le prix, persuadé qu’il est meilleur que dans un circuit de type bio… (oui, je sais : je suis un faible doublé d’un naïf).
Et au passage, ils sont super bons les produits Happyvore (promis, j’ai aucune action chez eux).
Mr Dauvers ne semble pas savoir que le lancement de ces gammes de PDT qui concernent de nouveaux marchés demande de lourd investissements (recherche et industriels)
Donc ces PDT sont vendus dans un premier temps a des prix “chers”. Prix qui, si marché se développe baisseront au fur et à mesure de l’amortissement des investissements !
Pour les anciens souvenez-vous des plats cuisinés frais sous vide, lors de leur lancement ils étaient vendus très cher. On disait que cela ne fonctionnerait jamais ! Et maintenant cela marche très bien et les prix ont baissés !
M. L’Anonyme ne semble pas savoir que ce sont précisément les acteurs de ces nouveaux marchés (alternatives végétales) qui se plaignent des prix (trop) élevés et des péréquations de marge.
Donc quand on sait pas hein… 😉
Olivier
NB : pour le reste, donnez moi une adresse mon cher “jcdtoutou”, je vous adresse une photo de moi et des fléchettes, ça vous permettre de vous défouler sans montrer votre ignorance ici.
Mr Dauvers, ce n est pas ce que me disent leur force de vente en magasin! De plus si vous allez sur leur site happyvore.com ils vendent en sachet de 1kg a 25,00 donc le paquet de 0,120 g a 30 euros le kilos me semble tout à fait cohérent !
De plus allez voir certaine boutique vegan ( vegan shop) par exemple vous trouverez ces même allumettes a 4€96 soit 41,40 le kilo
Voilà voilà …
Ben c’est ce que me disent les patrons de toutes les boites d’alternatives végétales.
Voilà voilà.
De rien.
Et pendant ce temps, Lidl et Aldi n’ont pas ce genre de problème…..
Et donc, leurs clients non plus ….
Oui les péréquations poussées à l’extrême relèvent de la stupidité
En se battant tous sur les mêmes produits ( voir exemple des ( prends moi pour une) cônes relatés dans un recent post) avec des marges nulles voire négative ( je sais c est interdit mais c’est comme si la logistique ne coûtait rien…) Soi disant pour l image prix
Selon l adage obsessionnel des distributeurs : pas vu pas prix
On en arrive pour soi disant retrouver de la valeur en massacrant le reste des gammes….
Resultat on détruit son image prix auprès des afficionados de ces produits
Comme on fait peu de ventes la masse ( messe) de marge c’est peanuts
Et souvent avec peu de ventes on approche de la dlc et on jette…
Donc on finit de gaspiller le peu de marge qu on a récolté
La guerre des prix finit toujours sur un tas de cendres disait Mr Plassat
Le barbecue frémit…
Casino a pas seulement pour cela mais un petit peu quand même fini sur le bûcher
À qui le tour ?
Bien vu!
Faut quand même pas pousser mémère dans les orties mdr
rien a voir mais je rebondi quand meme
” avec des marges nulles voire négative ( je sais c est interdit mais c’est comme si la logistique ne coûtait rien…)”
j’ai fais la réflexion aujourd’hui a mon directeur pour de la date courte, reponse, c’est une IA 🙂 🙂 (donc un truc programmer par un mec avec un code qui lui dit quoi faire en fonction des situations ….) qui fait les % de reduction des dates courtes, on se retrouve donc en marge négatives allez comprendre parce que moi j’y comprend plus rien à egalim.
Excellente note.
Et c’est là les limites des enseignes les plus combatives sur le prix des PGC en comparables (au détriment des MDD premium et du frais trad).
Certains Leclerc comprennent la MDD premium comme “nos marges ont du talent”….
D’ailleurs, sur ces produits, les rotations sont tellement faibles que les DLUO sont très courtes voire depassées…
Je viens d’acheter un jus de pommes Paquito à 1.01 euro et j’en ai eu pour mon argent. Goût de pommes très, très, très lointain et insipide.
Le jus premium à un goût plus accentué de pommes mais ne justifie pas le prix demandé