Passage par Vannes samedi pour un stores-tour. J’avais évidemment coché l’Hyper U de Saint-Avé suite à sa rénovation totale menée l’an dernier (7 100 m2, soit sensiblement au-dessus de la moyenne de son enseigne, et plus de 60 M€ de CA). Et autant le dire, j’ai pas été déçu. J’en fais même un magasin inspirant (si ce benchmark peut être utile pour certains). En images, voici pourquoi…
1/ pour la qualité d’actifs
Ça va sans dire mais un magasin rénové (plus souvent le fait des indépendants que de leurs concurrents) offre une meilleure qualité d’actifs et l’expérience-client qui va avec. C’est encore le cas ici.
2/ le traitement du non-al
Hyper U a sorti le bazar technique dans un espace multimédia d’environ 1 000 m2, accessible depuis la galerie. Pour le reste – et sans rien d’ostentatoire, mais alors vraiment rien 😉 – l’hyper parvient quand même à donner une singularité à son non-al.
3/ Le frais trad
C’est l’aspérité principale de l’hyper (qui a gagné une boucherie trad à l’occasion de la rénovation). La zone trad s’ouvre par la pâtisserie et occupe tout le mural en fond de magasin et le “retour” vers les caisses. Une puissance XL, évidemment servie par les actifs et qui permet de “taper” un quart du chiffre d’affaires du magasin. C’est cette zone qui réjouit le client chargé des repas de sa famille. Car tout ou presque donne envie. Un p’tit “temple de la bouffe” selon mon expression consacré. C’est certes en-deça des Leclerc les plus aboutis mais bien au-dessus de la moyenne des hypers français aujourd’hui.
4/ La quête de produits différenciants
Corollaire logique d’un trad puissant, l’assortiment. Il y a logiquement les basiques mais aussi les pépites que rajoute l’hyper. Soit par le sourcing (par exemple samedi à la marée un bar de ligne et des homards bleus). Soit par la préparation sur place pour créer des produits à la fois bien valorisés (le porc mariné) et attractifs. Autre exemple : les jésuites à la pâtisserie, une recette (trop) rare dans l’Ouest.
5/ La puissance promo
La taille aide évidemment… Les promos s’expriment ici avec puissance. Exemples avec la boîte à biscuits de Lu en version double face (toujours spectaculaire) et ce bac 100 % Bel.
6/ Le souci du détail
Retail is detail, disent (à raison) les Anglo-saxons… Alors, quand je veux prendre un hyper en délit d’approximation, direction les éco-recharges à la parfumerie (les habitués de SAMEDI CONSO comprendront !). Ici, c’est nickel. Le Petit Marseillais en berlingot est moins cher que le flacon d’origine. Autre illustration du soin apporté à l’exécution : les pommes. Alors, oui, c’est des “FP” (pour frais de personnel). Mais si vous voulez donner des raisons à vos clients de vous préférer, faut quand même bien faire quelques efforts. Pas forcément pour empiler les pommes, certes. Mais que ça se voit que vous considérez votre client 😉
7/ Le rayon qui mériterait mieux : la cave
Que ceux qui me trouvent trop extatique se rassurent, j’achète pas tout ! Peu d’enthousiasme à la cave. Rien de grave, mais pas de quoi en faire une raison de venue. Tant pour l’offre que pour l’expérience.
Merci pour votre passage surprise.