À la une

Suis pas le directeur marketing de Lu, mais j’aurais pas fait ça…

Pour ceux qui en douteraient encore, je regarde prioritairement la conso par le prisme du commerce (c’est d’ailleurs pour ça que je passe autant de temps sur le carrelage). Pourquoi ? Parce que c’est encore le meilleur point de vue pour se rapprocher du consommateur, la raison d’être de toute la chaîne de production par principe.

Alors aujourd’hui un étonnement devant cette “tranche de vie” dans un rayon biscuits. En bas : le “Véritable Petit Beurre Lu” à 1,21 €. La tablette juste au-dessus : le “Petit Lu sel de Guérande” à 1,76 €. Entre les deux donc : 45 % d’écart de prix (donc le “P” prix des 4 P du marketing). Sur la foi des éléments disponibles pour le client, deux produits assez proches (le “P” produit des 4 P) : même forme, pack ressemblant, alors que la composition et le rendu en bouche (parce que j’ai goûté of course) sont assez différents.

Dit autrement : le merchandising (le “P” de “place” en anglais) rapproche les produits alors que le prix les éloigne. Et comme la spécificité du Petit Lu (la richesse en beurre) n’est pas visible on-pack, il y a un iatus originel. Voilà pourquoi, si j’étais le directeur marketing de Lu, j’aurais à minima insisté sur la différence dans la composition. Pour justifier l’écart de prix. Mais, pour ça, faut regarder le projet depuis… le carrelage.

10 commentaires

  1. En même temps, l’un comprend du LAIT écrémé et l’autre du LEIT écrémé, alors forcément, l’orthographe a aussi un coût…

  2. Le “petit” dans Petit Beurre aurait donc à voir avec la faible quantité de beurre dans le Petit Beurre. 73g de farine et 21g de sucre pour 13g de beurre sur 100g de produit fini, on frôle l’étouffement!

  3. Au moins, en ce moment chez Leclerc, on n’est pas encombré de ces nouveautés qui ne servent à rien 😉

  4. Le fournisseur n’est pas maitre des prix pratiqués comme vous le savez.
    Le distributeur se refait un peu la cerise sur cette référence, car il ne cagne pas un kopek ou presque sur l’original qui est un produit ultra bataillé.
    Je ne vois pas ce qu’il y a de choquant.

  5. Rien qu’en voyant la photo sur le paquet, on peut se demander qui veut manger un gâteau déjà entamé par quelqu’un d’autre ?

  6. Bonjour Olivier,

    Vous savez mieux que moi que le prix consommateur est depuis longtemps déconnecté du tarif de l’industriel 😉
    Cela n’enlève en rien les commentaires sur la nécessité de mieux distinguer les deux produits (car le consommateur ignore pour le coup le Back-office financier entre industriel et distributeur) mais je doute que le directeur marketing souhaite voir cet index prix entre les deux offres… en revanche, cela était plus que prévisible. La merveilleuse histoire de la guerre des prix sur les 20/80 qui rend si complexe la stratégie prix et la politique d’innovation… 20 ans que cela dure et il n’est pas évident de trouver la solution 🙂
    Sur l’exemple que vous prenez, et avec l’œil consommateur, je pense compliqué d’aller au delà d’un index 110 versus la référence originale… mais je ne doute pas que les études chez Lu l’ont identifié dès la genèse du projet 🙂

    En tous les cas, merci pour vos posts et articles, toujours aussi intéressants.

    Sébastien

  7. Bonjour, question très sérieuse : pourquoi la somme des % dépasse 100% et pourquoi la somme des grammes dépasse les 100g ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page