En amuse-bouche du Capital (21h, M6, ce soir) dans lesquels avec mes camarades Julien Courbet et Martial You je passe les programmes politiques au prisme de la vie quotidienne, retour sur l’inflation alimentaire et… son injustice sociale. Pour faire simple, sur 2,5 ans, l’inflation générale telle que la mesure l’Insee a atteint environ 12 %. Les salaires – à commencer par le Smic – ont globalement compensé, raison pour laquelle, mathématiquement, il n’y a pas eu de perte de pouvoir d’achat. Problème : sur la même période, l’inflation alimentaire a atteint 25 %. Donc si le pouvoir d’achat global n’a pas baissé, le pouvoir d’achat alimentaire si. Et comme l’alimentaire pèse en proportion plus lourdement sur les familles modestes, c’est la double peine et donc l’injustice sociale.
Parmi les insights partagés ce soir, mon fameux indice « steak frites ». En 2,5 ans, le prix des frites a quasi doublé, le steak haché s’est envolé de 50 %. Et le Smic n’a pas suivi. Résultat, en temps de travail, c’est désormais 1h29 de labeur vs 1h06.
+90% pour la MDD Leclerc, mais que fait MEL ?
Si on fait une règle de trois avec votre indice “steak frites” ça fait que 35 h de travail sont désormais payées comme 35 / 1h29 * 1h06 = 35 / 1.48 * 1.11 = ~ 26 heures. Ou écrit autrement, là on avec 35 heures de travail, on pouvait s’acheter X steaks frites. Aujourd’hui pour s’acheter X steaks frites, il faut travailler 35 * 1.48 / 1.11 = 47h12 soit 12h12 d’heures supp soit le samedi toute la journée plus le dimanche matin en plus de la semaine de 5 jours du lundi au vendredi.
Plus globalement, on a beau retourner les chiffres dans tous les sens, pour continuer à se nourrir comme avant, eh ben il faut travailler plus.