Demain entre en vigueur le désormais célèbre arrêté anti-shrinkflation, voulu par Bruno Le Maire, le Ministre de l’économie, et Olivia Grégoire, la Ministre de la consommation. Le principe ? Informer le consommateur d’une réduction de poids/volume d’un produit alimentaire ou non-alimentaire (hygiène, entretien, etc.) ayant pour conséquence une augmentation du prix au kilo ou au litre. Une obligation qui repose sur le distributeur. Charge à lui d’obtenir ces informations de ces fournisseurs.
Pour les curieux, l’arrêté et son article principal.
Dans l’esprit, l’arrêté a été imaginé pour ne jamais servir. En clair, pour freiner toutes velléités de nouvelles initiatives de shrinkflation. Problème : plusieurs industriels avaient déjà initié des projets de réductions de grammage/volume lorsque le sujet est devenu public ET politique à la rentrée dernière. Et les produits sont arrivés depuis en rayon. Exemple avec les céréales Nestlé (cas que j’ai révélé ici), les glaces Carte d’Or (ici) ou les concentrés Sodastream (ci-dessous).
Reste à comprendre dans quel cadre s’applique la nouvelle réglementation. Déjà, même si le prix facial n’est pas en hausse, le produit peut être concerné si le prix au litre ou au kilo est inflationniste. Ensuite, l’échelle de temps. “L’obligation s’applique pendant un délai de deux mois à compter de la mise en vente du produit dans sa quantité réduite“. Dans le cas des céréales Nesquik par exemple, la DN a progressé de 20 à 55 % depuis le 2 mai. Ce qui signifie en clair que dans 35 % des points de vente, le nouveau format est arrivé il y a moins de deux mois (et que d’autres magasins implanteront les produits dans les prochaines semaines, dans tous les cas après le 1er juillet). Quand les deux formats cohabitent encore en rayon (comme c’était le cas dans ce Carrefour cette semaine), aucun doute : l’enseigne doit informer ses consommateurs. Et même si d’aventure elle aurait récemment augmenté le prix de l’ancien format, histoire que le nouveau ne paraissent pas inflationniste. Car il sera facile aux agents de la DGCCRF de… remonter le temps pour le démontrer 😉
Arrêté PRIME _ Macron
quelle est la règle ? (et pourquoi Bruno Lemaire n’y est pas allé de main morte ..)
Ah ! Ah ! Ah !
Et une moule – frites gratuite , table 4, svp !
Merci
M’est d’avis que la majorité des cas seront ignorés par le distributeur en comptant fermant que le consommateur ne saura relever, et encore moins prouver le cas.
Quant à la DGCCRF, à moins d’être prévenue en amont d’un cas national, de décider de le contrôler à un instant T (probablement une seule fois) lors du lancement (et donc de rater ceux qui le lanceront ultérieurement) je crains qu’ils ne rencontrent aucun cas.
Il n’y a plus qu’à compter sur l’effet dissuasif.
C est trés bien et une bonne chose de diminuer les grammages/volumes de produits Alimentaires et bien d autres produits de consommations!!! Stop à ces gros bidons et boîtes de lessives et de gros packs de pâtes ! Etc …d ! C est même du n importe quoi sauf peut être pour les revendeurs !!! !! Et pour l alimentaire aussi avec ses grosses caisses de viandes a grillades et de crevettes cuites!! Mais Préparez votre Carnet Retails pour la semaine du 8 juillet vous allez voir la valse des étiquettes, PROMO ! Merci Thank you merci a vous et Tous!
C’est sans compter sur la “cheapflation”, les industriels ont toujours un coup d’avance.
Ça serait pas plus simple egalement d’obliger à afficher les prix au kilo ou au litre en GROS. Ça permettrait plus facilement de comparer.