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Auchan Lisbonne-Cascais : l’hyper qui va inspirer les réductions de surface en France…

Auchan l’avait laissé entendre depuis quelques mois, « La Lettre » (dans son édition de lundi), l’a étayé… Selon le quotidien d’investigation, 71 des 119 hypers d’Auchan France vont voir leur surface réduite. Un downsizing « à la hache »… Sur l’ensemble du parc, près de 190 000 m2 vont en effet disparaître d’ici à 2028 soit l’équivalent d’une petite vingtaine d’hypermarchés. Pas neutre ! 

L’ampleur du mouvement imposera de repenser le modèle commercial des magasins. Parmi les sources d’inspiration (assumées chez Auchan), l’hyper de Lisbonne Cascais. Il ne m’en fallait pas plus pour faire le déplacement et… « voir la bête » 😉 Et surtout ce qu’Auchan a fait de ces 8 000 m2. 

Cascais est ce que je qualifie de « temple de la bouffe ». Un hyper (qui ne dépareillerait pas sous enseigne Leclerc) qui monte d’un cran vs le niveau moyen français sur les produits frais trad. Ici, la zone marché n’en a pas que le nom. Elle en a l’offre, la perspective, les actifs et la tenue. En ce sens, cet Auchan est en fait un très très grand supermarché. 

A l’inverse, le non-al, notamment les catégories très challengées par à la fois les spécialistes ET le e-commerce, a été littéralement ratiboisé. Jugez plutôt… Le bazar lourd (GEM, TV, etc.) occupe… 130 m2. Idem pour le petit électroménager. C’est à peine davantage pour l’électronique (PC, smartphone). Symboliquement, si l’hyper a bien deux entrées, celle qui alimente le non-al est (de loin) la plus modeste : 2 mètres de large. C’est donc clairement par l’alimentaire (et son café, photo ci-dessous) qu’Auchan veut faire rentrer ses clients. Comme pour affirmer la vraie raison de venue. 

Autre singularité : l’aspérité qu’Auchan s’est donnée sur le pet-food et le pet-care. La zone est non seulement traitée en univers mais s’étale sur 300 m2, avec une largeur et une profondeur d’offre qui regarde vers les spécialistes. En témoignent les 12 arbres à chats par exemple ! 

Enfin, du changement aussi dans les implantations. La cave à vins/spiritueux quitte le PGC et le reste des boissons pour la zone trad. De même, les arts de la table sont aussi en continuité de l’espace marché, pour constituer une passerelle pertinente avec le non-al (je milite depuis longtemps pour l’intégration claire des arts de la table dans l’alimentaire, façon « hyper à l’italienne »). Autre association intéressante vue ici à Lisbonne : la droguerie et la maison/déco. Autant de partis-pris qui pourraient  se retrouver bientôt en France, à la faveur des réductions de surfaces massives à venir. Simplement car elles imposent de réinventer la mission de l’hyper, pas juste de réduire proportionnellement des mètres carrés. 

Pour la visite photos, à vous de scroller >> 

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