La semaine dernière, j’ai révélé ici que Carrefour avait franchi un pas audacieux et ambitieux en matière d’affichage de l’origine des produits électroniques et électroménager. Comme toujours, quelques objections et une paire de grincheux auxquels je vais répondre…
Première objection : à quoi bon indiquer l’origine sur les affiches en magasin alors qu’elle figure déjà sur les produits avec d’autres informations réglementaires, spécifications électriques ou numéro de série par exemple ? Précisément parce qu’elle n’est pas lisible, souvent sous les produits, parfois même de manière elliptique genre « made in PRC » pour « made in China ».
Seconde objection : l’affichage est inutile, tous les produits débarquent de Chine et, de toute façon, les clients le savent ! Retour aux… faits (je sais ça étonne parfois cette obsession des faits mais c’est quand même autrement plus ambitieux que les commentaires à l’emporte-pièce que je lis souvent ici). Retour aux faits donc. Oui, la Chine est devenue la principale usine du Monde. Mais… pas la seule. Pour vous en convaincre, juste quelques images prises à la volée dans un Carrefour du Sud-Est samedi.
Dernière objection : à quoi bon afficher l’origine, les clients achèteront toujours le moins cher ! Je serai évidemment mal avisé de contester la place du prix dans les décisions d’achat. Elle est… majeure, centrale même. Pour autant, et comme pour le Balance Ton Origine alimentaire, l’idée est plus subtile que de renverser complètement la consommation. Afficher l’origine c’est intégrer une dimension sociale dans la valeur des produits. Pour que les clients qui le veulent et qui le peuvent en tiennent éventuellement compte. Rien de plus. Mais rien de moins non plus !
