Cora était-il mieux traité que Carrefour dans les négociations avec les industriels ? Je sais, posée comme ça, la question est provocante. Mais il n’y a pas de trêve des confiseurs dans les négos, et mon petit doigt me dit que les esprits s’échauffent sérieusement chez Carrefour ces derniers jours…
Souvenez-vous que Cora, pour les années 2023 et 2024, avait rompu son alliance historique avec Carrefour et confié à Intermarché un mandat de négociation auprès des grands industriels (en direct ou via la centrale Auxo). En rachetant Cora, Carrefour a donc pu découvrir les conditions commerciales négociées par Intermarché et répercutées dans le cadre du mandat. Ce qu’il a appris, visiblement, ne lui a pas fait plaisir…
Plusieurs grands industriels auraient récemment reçu, de la part de Carrefour, des demandes d’alignement systématique sur les conditions accordées à Intermarché, a priori donc plus favorables, sans contrepartie réelle. C’est en tout cas ce qu’affirme l’Ilec (l’association représentant les intérêts des grands industriels), dans un courrier adressé il y a quelques jours à la DGCCRF, que j’ai pu consulter.
La période des négos est coutumière des jeux de posture et des rodomontades. Rien ne permet donc à ce stade d’écrire que Carrefour s’est mis dans l’illégalité avec ses exigences. Mais la supposée meilleure efficacité des acheteurs d’Intermarché, elle, est devenue un sujet de conversation. Ça je peux l’écrire !
Moi qui aime fanfaronner, je suis heureux d’apprendre un nouveau mot: Rodomontade!
C’est ce qui arrive quand tu fouilles dans le portable de ta copine. Ça ne peut qu’être une source de désillusionnage ou déceptionnade! Carrefour n’est-il pas censé, par la quantité, obtenir de meilleurs tarifs de base? Sinon, effectivement, les acheteurs d’Inter ont un p’tit quelque chose en plus! Mais quoi?